Ainsi, en l’espace de six mois, je ferai de vos fils des hommes savants en politique.
Le roi répondit avec respect :
« L’insecte lui-même, quand il est sur une fleur, s’élève au-dessus de la tête des hommes les plus éminents ; une pierre même devient un être divin lorsqu’elle a été consacrée par des hommes supérieurs. »
« Sur la montagne de l’orient, le soleil communique sa clarté aux objets qui l’environnent : ainsi le contact des hommes éminents répand un certain éclat sur l’homme de basse condition même. »
« Si l’on sait distinguer la vertu du vice, on devient vertueux ; si l’on s’attache au vice, on devient méchant. Les rivières, à leur source, ont une eau douce ; dès qu’elles se sont mêlées à l’Océan, leurs eaux ne sont plus bonnes à boire. »
Personne ne pourrait mieux que vous enseigner la science de la politique à mes fils.
En disant ces mots, le roi confia respectueusement ses fils à Vichnousarman. Le pandit se présenta devant les jeunes princes, qui se reposaient tranquillement sur la terrasse du palais, et débuta en ces termes :