Aller au contenu

Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/405

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

résulte en divisant par V2 la quantité de chaleur échangée avec l’extérieur. Prenant comme exemple l’eau, dont la capacité calorifique est particulièrement grande, nous voyons qu’une masse d’eau ayant à 0° une inertie égale à 1 gramme, aura à 100° une inertie plus grande, et la différence s’obtiendra en divisant la chaleur absorbée, 100 calories gramme-degré équivalentes à 4,18 × 109 ergs, par V2 ou 9 × 1020, cela donne 5 × 10-12 environ, c’est-à-dire une variation tout à fait insensible.

Cet exemple montre bien, malgré la petitesse de l’effet prévu, comment la notion de masse cesse de se confondre, au point de vue théorique, avec celle de quantité de matière. Deux masses égales d’eau, d’égale inertie, prises l’une à 100°, et l’autre à 0°, ne contiennent pas la même quantité de matière, puisqu’elles cessent d’être égales quand on les ramène toutes deux à la même température. Deux masses d’eau contenant le même nombre de molécules n’ont la même inertie que si elles sont prises à la même température, que si leurs énergies internes sont égales.

Nous allons examiner maintenant des changements d’état plus profonds qui correspondent à des variations plus importantes d’énergie interne et par conséquent d’inertie.


19. Cas des réactions chimiques. — Imaginons qu’une réaction chimique soit produite à l’intérieur d’un récipient fermé, d’un tube de verre scellé, par exemple. La chaleur dégagée par la réaction se dissipera par rayonnement à travers l’enveloppe, et il