stravit, haud aliter quam ut de David legitur…. » La comparaison de Pépin avec le petit David en face de l’immense Goliath, que nous retrouvons ici, tend encore à faire croire que c’était bien l’aïeul du roi Pépin qui avait le surnom de « petit » et le renom d’une hardiesse extraordinaire.
G. PARIS, La légende de Pépin « le Bref », dans les Mélanges Julien Havet, Paris, 1895, in-8º.
III. — LA LITURGIE GALLICANE ET LA LITURGIE ROMAINE EN GAULE.
Dès avant saint Boniface la liturgie romaine avait fait sentir son
influence en Gaule. Les livres gallicans, peu nombreux, qui nous sont
parvenus, remontent à la dernière période du régime mérovingien. Presque
tous contiennent des formules d’origine romaine, des messes en l’honneur
de saints romains. Dès le temps de Grégoire de Tours, un livre romain
d’origine, quoique sans caractère officiel, le martyrologe hyéronimien,
fut introduit en Gaule et adapté à l’usage du pays…. D’autres livres
ou fragments de livres, soit romains, soit mixtes, remontent à un temps
où l’influence de saint Boniface ne s’était pas encore exercée sur
l’Église franque, au moins dans les limites de l’ancienne Gaule.
Que saint Boniface ait poussé vivement à la réforme liturgique et à l’adoption des usages romains, c’est ce dont il n’est pas permis de douter…. Il ne pouvait manquer d’être vigoureusement soutenu par les papes, dont il était le conseiller autant que le légat. On apporta même en ces choses… une passion acrimonieuse…. Un des rites les plus touchants de la messe