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par Dieu », Karolo, pio et pacifico Imperatori, a Deo coronato, vita et Victoria.

J. BRYCE, Le saint Empire romain germanique, Paris, A. Colin, 1890, in-8º. Traduit de l’anglais par A. Domergue.


II. — LES OFFICIERS DU PALAIS CAROLINGIEN.


L’APOCRISIAIRE

Saint Adalbert, abbé de Corbie, avait pris soin de composer un livre de quelque étendue sur les officiers du palais de Charlemagne. Ce livre est perdu ; mais nous en possédons, du moins, une analyse faite pour l’instruction de Carloman par un prélat d’une grande autorité, Hincmar de Reims. C’est le guide que nous allons suivre.

Le premier officier du palais était l’apocrisiaire ou archi-chapelain. Sous ses ordres étaient les clercs de la chapelle du roi, et il présidait aux offices de cette chapelle. Mais c’étaient là ses moindres soins ; car il avait, en outre, dans ses attributions l’intendance de toutes les affaires ecclésiastiques du royaume, et préparait le jugement de toutes les causes de l’ordre canonique : ce qui lui donnait une grande puissance. Cependant cette haute fonction était quelquefois attribuée à de simples abbés. Ainsi, du temps de Pépin et dans les premières années du règne de Charlemagne, l’archi-chapelain du palais était l’abbé de Saint-Denis, nommé Fulrad. Zélé défenseur des droits de la crosse épiscopale, Hincmar n’admet pas qu’un abbé ait pu marcher ainsi devant les évêques sans leur consentement ; il suppose donc que ce consentement fut accordé. Nous avons lieu de croire que Pépin ne le demanda pas. Cet abbé de Saint-Denis était d’ailleurs un homme considérable. Il avait même rempli les fonctions d’ambassadeur dans la Ville éternelle, et par ses conseils le pape Zacharie avait déposé le dernier des princes méro-