Page:Langlois - Histoire du moyen âge, 1901.djvu/191

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rement à l’opinion exprimée en plus d’une carte de la dernière édition de Sprüner, qu’il ne comprenait, en dehors de cette région, aucun pagus de la rive droite du Rhin.

Nous n’avons point compris dans le royaume de Charles le Chauve la Bretagne, où Noménoé se rendit indépendant en cette même année 843, et nous avons joint au royaume breton les territoires de Nantes et Rennes, qu’il enleva bientôt aux Francs et qui, en 851, furent officiellement cédés par Charles le Chauve a Érispoé, fils et successeur de Noménoé.

Lors de la conclusion du traité de Verdun, qui attribuait à Charles le Chauve l’ancien royaume d’Aquitaine, Pépin II revendiquait, non sans un certain succès, ce pays que son père, le roi Pépin, avait gouverné durant vingt et un ans. Un traité intervint en 845 entre les deux compétiteurs : Charles abandonna l’Aquitaine à Pépin en se réservant Poitiers, Saintes et Angoulème ; mais cette scission fut de courte durée, Pépin ayant été rejeté en 848 par ses sujets.

A. LONGNON, Atlas historique de la France, texte explicatif, 2e livr., Paris, Hachette, 1888, in-8º.


IV. — MANUSCRITS CAROLINGIENS.


Il suffit de comparer certaines initiales des plus anciens manuscrits carolingiens et celles des manuscrits anglo-saxons pour reconnaître entre les unes et les autres des ressemblances indéniables. Qu’on rapproche par exemple les initiales enclavées et à formes bizarres du fameux Évangéliaire de Stockholm, et celles de la seconde Bible de Charles le Chauve, on sera frappé de la ressemblance : même abus des formes géométriques données aux lettres, même goût pour les points rouges ou verts cerclant