Page:Langlois - Histoire du moyen âge, 1901.djvu/215

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[Illustration : Geoffroy Plantagenet, d’après une plaque émaillée. (Musée du Mans.)]

Dès la fin du XIIe siècle, en effet, sous l’influence du développement de la civilisation, sous l’influence aussi des romans de la Table ronde, l’idéal chevaleresque s’était peu à peu sensiblement modifié. A l’ancienne cavalerie féodale, encore barbare et violente, mais singulièrement virile et propre à développer toutes les qualités du gentilhomme, se substituait peu à peu une chevalerie galante et amollie où les belles manières remplaçaient les brutalités héroïques, où la témérité, l’imprudence et parfois l’extravagance tenaient lieu du courage véritable. C’est la chevalerie d’aventures, mise en hon-