Page:Langlois - Histoire du moyen âge, 1901.djvu/260

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cette réformation de l’Église qui nous donnera la paix, ainsi qu’à nos amis et fidèles, pour toujours. »

[Illustration : La Ziza, palais des rois normands et souabes de Sicile, près de Palerme.]

Voilà des paroles qui éclairent singulièrement l’histoire religieuse de Frédéric II. Le patron, le protecteur de l’Église, pour lui, n’est autre que le maître absolu de l’Église. Il entend que celle-ci se courbe, aussi docilement que la noblesse féodale et les villes, sous la loi rigide de l’État. Il prétend disposer des choses ecclésiastiques aussi librement que des intérêts séculiers de l’empire. Il écrivait déjà en 1236, à Grégoire IX, au sujet de la collation des bénéfices : « Vous vous irritez de ce que nous ayions choisi des personnes jeunes et indignes…. Mais n’est-ce pas, en