Page:Langlois - Histoire du moyen âge, 1901.djvu/281

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[Illustration : Saint Louis transportant les reliques de la Passion à la Sainte-Chapelle.]

sympathies de l’Occident. Les princes laïques ou ecclésiastiques qui avaient pris la croix, mais qui ne s’étaient pas encore acquittés de leur vœu, furent naturellement l’objet des premières libéralités de l’empereur. C’est ainsi que le duc d’Autriche reçut un fragment de la vraie croix. La Belgique et le Nord de la France, d’où il avait lieu d’espérer les secours les plus efficaces, reçurent de nombreuses marques de sa munificence : Clairvaux, où se trouvaient les tombes de sa maison, Namur, où régnait son frère, Bruges, Courtrai, Liessies conservèrent longtemps ou conservent encore les richesses qu’il leur envoya. Après Henri Ier, il faut descendre jusqu’aux années lamentables de Baudouin II pour voir reparaître en Occident de nouvelles reliques byzantines ; malheureusement, alors, il ne s’agit plus de dons gracieux, mais de vulgaires engagements. Après avoir vendu, pour soutenir son armée, jusqu’au plomb des toits de son palais, l’empereur se voit réduit à abandonner