Page:Langlois - Histoire du moyen âge, 1901.djvu/409

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du sénéchal Étienne de Marzai, afin d’obtenir que quelque aumône soit faite aux pauvres accourus dans l’espoir de participer aux distributions qu’il était de coutume de faire à la mort d’un grand personnage. Il y a là tout un ensemble de menus faits très caractéristiques, que nous ne connaissions pas par le détail, mais qu’on pouvait cependant soupçonner en gros. Ces deux lignes de Gervais de Cantorbéry donnaient à penser : « Rex Henricus… male interiit .ij. nonas Julii (6 juillet 1189) apud Chinon, et apud Fontem Ebraudi miserabiliter sepultus est, ut præ pudore regis cetera taceam. »

[Illustration : Sceau de Henri Plantagenet.]

La scène qui vient ensuite, et où le poète nous fait assister à l’avènement de Richard Ier, est plus riche encore en faits nouveaux. C’est en outre un tableau achevé. Il faut, pour se rendre compte de la scène, savoir qu’à la retraite du Mans Guillaume le Maréchal, placé à l’arrière-garde de l’armée du roi Henri, s’était trouvé face à face avec Richard, et allait le frapper de sa lance, lorsque celui-ci s’était écrié : « Par les jambes Dieu ! Maréchal,