Page:Langlois - Histoire du moyen âge, 1901.djvu/572

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A la ceinture s’accrochait obliquement, de droite à gauche, un large ceinturon recouvert de plaques d’ornement, le baudrier de chevalerie de ce temps-là. On y attachait par des courroies, d’un côté l’épée, de l’autre la dague dite grand couteau ou miséricorde.

Au lieu que le capuchon de mailles n’avait fait qu’un autrefois avec le haubert, il devint une pièce à part qui descendait très bas sur la poitrine. Il prit le nom de coiffe et souvent il fut composé de deux parties : un calot qui couvrait le crâne, et un pan découpé à l’endroit du visage de manière à envelopper le menton et tout le tour de la tête.

[Illustration : Chevalier anglo-normand, d’après un tombeau de 1277.]

Sous le pan de la coiffe, le cou était déjà armé de la gorgerette, sorte de cravate en cuir, en mailles, ou en plaquettes de fer cousues sur un carcan d’étoffe. Philippe-Auguste avait, à la bataille de Bouvines, une gorgerette de trois épaisseurs, à laquelle il dut son salut, car il fut harponné au cou par un Flamand, et, le croc n’ayant pu pénétrer jusqu’à la chair, il parvint à le démancher de sa hampe par un vigoureux effort.