Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/118

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que est nul,

la valeur de dans le second membre de cette équation étant relative à la surface ; ainsi, étant nul lorsque l’origine de est au centre de gravité du sphéroïde, on a pareillement

32. L’état permanent de l’équilibre des corps célestes nous fait connaître encore quelques propriétés de leurs rayons. Si les planètes ne tournaient pas exactement, ou du moins à très-peu près, autour d’un de leurs trois axes principaux de rotation, il en résulterait, dans la position de leurs axes de rotation, des changements qui seraient sensibles, surtout pour la Terre ; et comme les observations les plus précises n’en font apercevoir aucun, nous devons en conclure que depuis longtemps toutes les parties des corps célestes, et principalement les parties fluides de leurs surfaces, se sont disposées de manière à rendre stables leur état d’équilibre, et par conséquent leurs axes de rotation. Il est, en effet, très-naturel de penser qu’après un grand nombre d’oscillations elles ont dû se fixer à cet état, en vertu des résistances qu’elles éprouvent. Voyons maintenant les conditions qui en résultent dans l’expression des rayons des corps célestes.

Si l’on nomme les coordonnées rectangles d’une molécule du sphéroïde, rapportées aux trois axes principaux, l’axe des étant l’axe de rotation du sphéroïde, on aura, par les propriétés de ces axes, démontrées dans le premier Livre,

les intégrales devant s’étendre à la masse entière du sphéroïde. étant le rayon mené de l’origine des coordonnées à la molécule étant l’angle formé par et par l’axe de rotation, et étant l’angle que le plan formé par cet axe et par fait avec le plan formé par cet axe et par celui des deux axes principaux qui est l’axe des , on aura