Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/173

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et les deux suites (D) deviennent

d’où l’on tire

et le degré sur le parallèle de égal à

Une erreur de est beaucoup trop grande pour être admise ; ainsi l’aplatissement et, à plus forte raison, des aplatissements moindres, ne peuvent pas se concilier avec les mesures précédentes ; il est donc bien prouvé que la Terre s’éloigne très-sensiblement d’une figure elliptique. Mais il est très-remarquable que les mesures faites nouvellement en France et en Angleterre, avec une grande précision, dans le sens des méridiens et dans le sens perpendiculaire aux méridiens, se réunissent à indiquer un ellipsoïde osculateur dont l’ellipticité est et le degré moyen est égal à

Pour représenter avec ces données les mesures des degrés entre Dunkerque et le Panthéon, le Panthéon et Évaux, Évaux et Carcassonne, enfin Garcassonne et Montjoui, il ne faut qu’altérer d’environ les latitudes observées. Le degré perpendiculaire au méridien, à la latitude de devient et, par des opérations très-exactes faites en Angleterre, on l’a trouvé de Il paraît donc, par cet accord, que l’aplatissement considérable de l’ellipsoïde osculateur en France ne dépend point des attractions des Pyrénées et des autres montagnes situées au midi de la France ; il tient à des attractions beaucoup plus étendues, dont l’effet est sensible au nord de la France et même en Angleterre, comme en Autriche et en Italie ; car tous les degrés mesurés dans cette partie de la surface de la Terre sont, à ou près, représentés par l’ellipsoïde osculateur dont on vient de parler.

Il paraît encore, par les diverses observations azimutales faites sur l’arc du méridien terrestre, depuis Dunkerque jusqu’à Montjoui, que