Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/393

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ditions de l’équilibre de la mer donnent ce qui réduit l’expression du rayon terrestre à cette forme

L’état permanent de l’équilibre de la mer exige que l’axe de rotation de la Terre soit un de ses axes principaux, et pour cela il faut, par le no 32 du Livre III, que soit de cette forme

et étant deux constantes arbitraires que l’observation seule peut déterminer, et qui dépendent de la constitution du globe terrestre.

Ces résultats sont les seuls que fournit l’état permanent de l’équilibre de la Terre ; ils sont communs à tous les corps célestes que recouvre un fluide en équilibre. Les observations sur la longueur du pendule à secondes ont donné de nouvelles lumières sur la nature du rayon terrestre : elles nous ont appris que la constante à est à fort peu près égale à par le no 42 du Livre III ; que la constante est insensible relativement à que la quantité est pareillement très-petite relativement à qu’il en est de même de la première différence de cette quantité par rapport à celle de et qu’ainsi l’on peut, dans le calcul du rayon terrestre et de sa première différence, lui supposer, sans erreur sensible, cette forme

Les mesures des degrés des méridiens font voir que cette supposition ne doit pas s’étendre jusqu’aux secondes différences du rayon terrestre, et que la fonction acquiert, par une seconde différentiation, une valeur sensible.

Le phénomène de la précession des équinoxes et de la nutation de l’axe terrestre ne dépend, comme on l’a vu, que de il ne détermine pas la valeur de mais il donne les limites entre lesquelles cette valeur est comprise : ces limites sont et la valeur précédente, qui résulte des observations sur la pesanteur, tombe dans ces limites ;