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L’équation différentielle de la surface de l’ellipsoïde est, en y substituant pour sa valeur

en la comparant à la précédente, on aura

(1)

si l’on substitue pour et leurs valeurs, et si l’on fait on aura

(2)

en déterminant donc par cette équation, qui est indépendante des coordonnées on fera coïncider l’équation de l’équilibre avec celle de la surface de l’ellipsoïde ; d’où il suit que la surface elliptique satisfait à l’équilibre, du moins lorsque le mouvement de rotation est tel que la valeur de n’est pas imaginaire, ou lorsque, étant négative, elle n’est pas égale ou plus grande que l’unité. Le cas de imaginaire donnerait un solide imaginaire ; celui de donnerait un paraboloïde, et celui de négatif et plus grand que l’unité donnerait un hyperboloïde.

19. Si l’on nomme la pesanteur à la surface de l’ellipsoïde, on aura

Dans l’intérieur de l’ellipsoïde, les forces sont proportionnelles aux coordonnées  ; car on a vu, dans le no 3, que les attractions de l’ellipsoïde, parallèlement à ces coordonnées, leur sont respectivement proportionnelles, ce qui a également lieu pour la force centrifuge décomposée parallèlement aux mêmes coordonnées. Il suit de là que les pesanteurs aux divers points d’un rayon mené du centre de l’ellipsoïde à sa surface ont des directions parallèles, et sont proportionnelles