Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/100

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variation est insensible dans les mines les plus profondes ; ainsi l’accroissement observé dans la chaleur des mines, à mesure que l’on y descend, n’en dépend point et paraît indiquer que le globe terrestre n’est point encore parvenu à son état final de température.

On représente assez bien la température moyenne des climats en la faisant proportionnelle au produit de degrés centésimaux par le carré du cosinus de la latitude. En supposant donc que la valeur de relative à la chaleur initiale de la Terre a déjà disparu, en sorte qu’il n’y ait de sensible maintenant que la fonction de ce genre relative à la chaleur solaire, on aura

La grandeur du rayon terrestre réduit à très-peu près l’équation (4) à celle-ci :

En y supposant successivement on verra facilement que la plus petite valeur de autre que est dans le cas de nul, étant le rapport de la circonférence au diamètre ; elle est comprise entre et dans le cas de entre et lorsque entre et lorsque et ainsi du reste. Pour une même valeur de les exponentielles disparaîtront par l’accroissement du temps les unes après les autres, l’exponentielle correspondante à la plus petite valeur de et de disparaissant la dernière. Pareillement, tous les termes correspondants à ces plus petites valeurs disparaîtront dans l’ordre de grandeur de en sorte que, avant l’établissement de la température finale, il ne restera de sensible que le terme

Je supposerai ici la Terre parvenue à cet état, est, comme on l’a vu, égal à mais l’équation (4) donne plus exactement