Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/127

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE II.
sur l’attraction des sphères et sur la répulsion des fluides élastiques.

2. Newton a démontré ces deux propriétés remarquables de la loi d’attraction réciproque au carré de la distance : l’une, que la sphère attire un point situé au dehors comme si toute sa masse était réunie à son centre ; l’autre, qu’un point situé au dedans d’une couche sphérique ne reçoit de son attraction aucun mouvement. J’ai fait voir dans le Livre II que, parmi toutes les lois d’attraction décroissante à l’infini par la distance, la loi de la nature est la seule qui jouisse de ces propriétés ; dans toute autre loi d’attraction, l’action des sphères est modifiée par leurs dimensions. Pour déterminer ces modifications, je partirai des formules que j’ai données dans le no 12 du Livre II, en conservant les mêmes dénominations. J’ai trouvé l’attraction d’une couche sphérique, dont est le rayon et est la distance d’un point extérieur à son centre, égale à la différentielle, prise par rapport à et divisée par , de la fonction

Dans cette fonction, est le rapport de la circonférence au diamètre, est et est exprimant la loi de l’attraction. Enfin, l’attraction de la couche est supposée dirigée vers son centre.

Désignons par par et ainsi de suite. La fonction précédente, multipliée par et intégrée depuis