Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/155

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l’observation. D’autres expériences des mêmes savants donnent un résultat encore plus rapproché de celui de l’observation ; mais ces expériences ont été faites sur de l’air desséché, ce qui peut produire une légère différence entre ces résultats. D’ailleurs, l’observation des Académiciens français, consignée dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de l’année 1738, doit être répétée avec plus de soin et en y employant toutes les précautions suggérées par les progrès de la Physique.

Cette considération me fit proposer au Bureau des Longitudes la répétition de cette expérience. Elle donne à la température de centésimaux ; la hauteur du baromètre était Pour comparer à cette expérience ma formule de la vitesse du son, j’ai conclu la valeur de des expériences de MM. Biot et Arago sur le rapport de la densité de l’air à celle du mercure. J’ai déduit la valeur de de l’expérience du pendule par Borda, et l’ensemble des nombreuses expériences de MM. Gay-Lussac et Welter m’a donné pour le rapport des deux chaleurs spécifiques de l’air. J’ai trouvé ainsi pour la vitesse du son à de température. On doit faire à ce résultat une petite correction dépendante de l’état hygrométrique de l’air. Toutes les expériences de MM. Biot, Arago, Gay-Lussac et Welter ont été faites sur un air privé d’humidité. La vapeur aqueuse répandue dans l’air atmosphérique étant plus légère que ce fluide, il doit en résulter, dans la vitesse du son, un effet ana\logue à celui de la chaleur. Dans la nouvelle expérience, les hygromètres à cheveu indiquaient degrés. En partant des expériences de M. Gay-Lussac sur cet hygromètre et sur la densité de la vapeur aqueuse, je trouve pour l’effet hygrométrique de l’air ; en l’ajoutant à la vitesse précédente, on aura ce qui ne diffère du résulta que de Cette différence me paraît être dans les limites des petites erreurs dont la nouvelle expérience et les éléments du calcul dont j’ai fait usage sont encore susceptibles.

Les savants français et espagnols envoyés au Pérou pour mesurer un degré du méridien ont fait à Quito l’observation de la vitesse du son,