Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/168

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et, en intégrant,

étant la valeur de lorsque est infini.

Si l’on conçoit maintenant que le corps dont le fluide est l’atmosphère le fasse vibrer pour produire la lumière, on trouvera, par l’analyse exposée ci-dessus, que la vitesse de la luniière est, à fort peu près, dans le sens vertical, ou

En supposant donc qu’ainsi que dans les atmosphères de la Terre et des astres, soit nul, la vitesse de la lumière sera elle sera nulle à une distance infinie, et à la surface elle sera

À la surface du Soleil, cette vitesse n’est pas la sept-centième partie de celle de la lumière, telle qu’on l’a observée ; car, en nommant l’espace dont la pesanteur fait tomber les corps à cette surface dans la première seconde prise pour unité, on a

ce qui donne

Cette dernière quantité est d’environ mètres, et elle n’est pas la sept-centième partie de l’espace décrit par la lumière dans une seconde. Il faut donc supposer dans l’espace, incomparablement plus grand que l’accroissement de densité du fluide dû à la pesanteur solaire ; nous ne connaissons, dans l’espace céleste, aucune force comprimante qui puisse donner à cette valeur.