Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/206

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très-petite fraction, on peut négliger le terme qu’elle multiplie. Alors les flux partiels, dont la période est d’environ un demi-jour, dépendent des termes

Ces termes produisent, comme on l’a vu dans le no 17 du Livre IV, deux flux partiels, que l’on peut représenter par

étant le moyen mouvement de l’astre dans son orbite. et sont des constantes dépendantes des circonstances du port.

Ces deux flux sont les mêmes que ceux qui seraient produits par deux astres mus dans le plan de l’équateur, à la distance du centre de la Terre, et dont le premier, représenté par aurait le même mouvement moyen que l’astre dans son orbite et passerait en même temps que lui par l’intersection de cette orbite avec l’équateur. Le second astre, représenté par correspondrait constamment au point de cette intersection. Le maximum des hautes marées correspond à la conjonction ou à l’opposition des deux astres fictifs : alors la haute mer du premier coïncide avec celle du second. Le minimum des hautes marées correspond aux quadratures de ces astres fictifs : alors la haute mer du premier coïncide avec la basse mer du second. Ce maximum et ce minimum donneront donc la valeur de la fraction et par conséquent le rapport des deux actions. Si cette fraction surpasse l’unité, l’action de l’astre est augmentée par son mouvement propre dans son orbite, en vertu des circonstances accessoires : je nomme ainsi l’ensemble de toutes les causes qui modi-