Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On a, par le no 11 du Livre IV,

Nous prendrons ensuite pour la valeur de du no 9, divisée par on a, de plus, égal à fort peu près au complément de la latitude de Brest, ou, en degrés sexagésimaux, égal à Nous supposerons encore la densité de la Terre égale à celle de la mer étant enfin l’on a, par le no 9,

et nous ferons ce qui est exact à très-peu près. Cela posé, les doubles des coefficients de et de dans les expressions précédentes, ajoutés aux doubles des mêmes coefficients relatifs à la Lune, seront respectivement, dans les syzygies,

Ces nombres sont les hauteurs des pleines mers syzygies des deux flux diurne et semi-diurne ; les hauteurs observées sont

Ainsi, par l’effet de la rotation de la Terre et des circonstances accessoires, le flux diurne est réduit à peu près au tiers, tandis que le flux semi-diurne devient seize fois plus grand. Au reste, cette grande différence ne doit point surprendre, si l’on considère que, par le Livre IV, la rotation de la Terre détruit, dans une mer partout également profonde, le flux diurne, et que, si la profondeur de la mer est du rayon terrestre ou d’environ mètres, la hauteur de la marée semi-diurne dans les syzygies est de mètres.

Déterminons présentement l’effet du flux diurne sur les marées quadratures équinoxiales. Par ce qui a été dit, dans le Chapitre II, sur les marées quadratures du matin, on a, pour ces marées,