Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/269

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petits dans le port de Brest et deviennent insensibles lorsqu’ils sont divisés par la distance de la Lune à la Terre. Nous allons d’abord considérer le terme dépendant de l’angle Ce terme est

En substituant pour et leurs valeurs données dans le Chapitre II, on voit que ce terme produit un flux partiel de la forme

et étant des constantes que l’observation seule peut déterminer. Les autres flux partiels dépendants de l’angle sont multipliés par le carré du sinus de l’inclinaison de l’orbite lunaire à l’équateur ; ils sont peu considérables et produisent la différence entre les observations équinoxiales et les observations solsticiales. On y aurait égard en considérant l’inégalité

comme représentant l’inégalité relative aux équinoxes, et en la multipliant par pour la rapporter aux solstices, ce qui diminuerait d’un cinquième à peu près la valeur de dans les solstices ; mais peut-être cette correction n’est pas suffisante. Dans les nouvelles lunes équinoxiales, est nul. De plus, au moment de la haute mer du soir, ou l’angle horaire du Soleil est l’inégalité précédente devient ainsi

c’est la quantité que ce flux partiel ajoute à la hauteur de la pleine mer du soir à Brest. Pour avoir sa valeur dans la basse mer du matin qui la précède, il faut changer en ce qui donne

ce flux ajoute donc à l’excès de la haute mer du soir à Brest dans les