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MÉCANIQUE CÉLESTE.

et dans laquelle on ne distingue point de noyau. Cette masse de vapeurs n’exerce qu’une action insensible sur ses molécules extrêmes, qui, comme la masse entière, n’obéissent qu’à l’action du Soleil. La régularité avec laquelle son mouvement suit les lois du mouvement parabolique montre l’extrême rareté de la lumière et des autres fluides qui peuvent être répandus dans les espaces célestes, puisqu’ils n’opposent aucune résistance sensible au mouvement d’une nébulosité aussi rare. Mais cette résistance, quoique insensible pendant l’apparition d’une comète, peut devenir sensible pendant une longue suite de ses révolutions. Son principal effet est, par le Chapitre VIII du Livre X, de diminuer sans cesse les grands axes des orbites. On peut expliquer ainsi la courte durée de la révolution de la comète qui a reparu après un intervalle de mille deux cents jours, et qui doit reparaître sans cesse après un semblable intervalle, à moins que l’évaporation qu’elle éprouve à chacune de ses apparitions ne finisse par la rendre invisible.


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