Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/46

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On a, par le no 10 du Livre III, à la surface de la mer,

(a)

Cette équation remarquable étant très-utile pour ce qui va suivre, je vais en rappeler ici la démonstration.

Si l’on conçoit une sphère du rayon et dont la densité soit exprimée par l’unité, la somme de ses molécules divisées par leurs distances respectives à un point extérieur attiré, dont est la distance à son centre, sera, par le no 12 du Livre Ier, la masse de la sphère divisée par en désignant donc par cette somme, on aura

Maintenant, si l’on imagine une molécule très-voisine de la surface de la sphère et à la distance de son centre, sa distance au point attiré sera

étant l’angle compris entre et Le quotient de cette molécule divisée par sa distance au point attiré sera

Nommons ce quotient ; on aura

ce qui donne

Si le point attiré est très-près de la surface de la sphère, ainsi que la molécule , alors est une quantité insensible que l’on peut