Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

étant égal à

et étant ce que devient lorsqu’on y change en doit être étendu depuis zéro jusqu’à l’infini. Si l’on nomme l’angle dont est le cosinus et l’angle dont est le cosinus, on aura, lorsque est un grand nombre,

L’intégrale

deviendra, à fort peu près.

On voit par là combien la valeur précédente de est convergente.

4. Considérons maintenant les variations des degrés et de la pesanteur à la surface des continents et des îles ou, ce qui revient au même, à la surface du sphéroïde terrestre. Ces variations sont les seules que nous puissions observer. Pour avoir leur expression analytique, imaginons une atmosphère infiniment rare, d’une densité constante, très-peu élevée, mais qui, cependant, embrasse toute la Terre et ses montagnes ; soit l’élévation de ses points au-dessus de la surface du sphéroïde terrestre. L’équation (1) du no 2, qui détermine la figure de la mer, déterminera la partie de la figure de l’atmosphère qui s’élève au-dessus de la mer ; car il est clair que la valeur de dans cette équation, étant de l’ordre est, aux quantités près de l’ordre la même aux deux surfaces. Mais, à la surface de la mer, doit être changé dans tandis que, relativement à la surface de