Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/117

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Accourez lutins et gnomes !
Chassons les sylphes joyeux ;
          Sous ses yeux
Promenons d’impurs fantômes.

Qu’on le force à désirer,
          Effleurer
La pomme d’or qui le tente ;
Que chez ce couple ingénu
          L’inconnu
Allume une soif ardente.

Qu’ils trouvent, dès aujourd’hui,
          Un ennui
Dans l’extase des prémices ;
Buvant tous deux, à foison,
          Le poison,
La lie au fond des calices.