Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/133

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Son front est pur, son âme est belle :
Non, je n’ai pu me décevoir !
Mais, dusse-je en mourir loin d’elle,
J’ai tenu sa main tout un soir.


CHANSON DES LUTINS.


Faveur rare et qui t’émerveille !
Toucher sa main du bout des doigts,
En se disant qu’elle sommeille.
Un mendiant au coin du bois
Obtient félicité pareille :
Toucher sa main du bout des doigts !

Heureux amant trop téméraire !
Du merle entends-tu le sifflet ?