Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/143

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Vainqueur, j’ai des témoins, un juge ;
Je sais quels prix me sont offerts.
Vaincu, je connais mon refuge :
Deux bras chéris me sont ouverts.

J’ai des amours sûrs et fidèles,
Si tout le reste est hasardeux.
J’étais las… mon ange a des ailes
Pour nous emporter tous les deux.

Quoi donc me reste inaccessible,
Si Dieu me garde un tel secours ?
A cœur aimant rien d’impossible :
L’inconnu m’appelle et j’y cours. »


UNE VOIX.


Oui, tu l’as bien comprise, et tu parles pour elle :
C’est bien ce fier amour qu’elle veut t’inspirer.