Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/145

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D’un amour à face blême,
Préludant, soir et matin,
          Au festin,
Par des propos de carême.

Oh ! les tristes amoureux,
          Sots, peureux,
Glacés, transis par les fièvres,
Qui, pouvant boire à plein cœur
          Ma liqueur,
S’enivrent du bout des lèvres !

Que c’est bien passer le temps
          Du printemps ;
Quels doux plaisirs sont les vôtres !
Eh quoi ! lèvres de corail,
          Dents d’émail,
Pour dire des patenôtres ?