Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/187

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Nouveau sur les marbres antiques,
Je ne sais quel air attendri
De la Vénus au front meurtri
Réchauffait les grâces attiques.

La vie entrait de toute part.
Le souffle errant des harmonies
Emportait l’âme et le regard
En des profondeurs infinies.

Moi, dans un double enchantement,
Enivré d’accords et d’images,
J’oubliais la terre, un moment,
Pour m’envoler dans les nuages.

J’allais en de bleus horizons ;
Aux pâles clartés de la lune ;