Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/89

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Je les ai vues mourir toutes les bonnes fées,
Toutes les blanches mains qui nouaient mes trophées ;
Et les dragons hideux, plus nombreux que jamais,
Rampent dans les vallons, hurlent sur les sommets ;
Plus nombreux que jamais, au bord des précipices,
Les pâles nécromants forment leurs maléfices.


LE CHEVALIER.


Tu t’es lassé trop tôt, ou tu crains le péril.
Tu me parles d’hiver et je suis en avril,
Et des oiseaux Joyeux j’entends les symphonies !
N’as-tu pas offensé quelqu’un des bons génies ;
Savais-tu quels présents nous leur devons offrir ;
Quels mots mystérieux les forcent d’accourir ?
N’as-tu pas, incrédule à quelque fée absente,
Méconnu la plus belle et la plus bienfaisante ?


L’ERMITE.


La reine des forêts, m’attachant son collier,
Titania me prit, un soir, pour chevalier :