Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 1, Mémoire-Moli.djvu/192

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MEUN

ZS^Z’J.

m

— vant,

J’ai vu la

nié -

Du mou-lin

vent.

DEUXIÈME COUPLET. ^

Je me promenais, très-souvent,

Près de la rivière. L’moulin a eau, dorikiavant, Ne me plaira plus comme avant.

J’ai vu la meunière

Du moulin a vent.

TROISIÈME COUPLET.

Je lui dis :. Je suis bon vivant ;

Aim«-moi, ma chère ; Vous verrez qu’avec moi, le vent Soufflera toujours du levant. *

J’ai vu la meunière

Du moulin à vent.

QUATRIÈME COUPLET.

Mais c’est une tète à l’évent ;

1311’ tourna l’derrière, Et, refermant son contrevent. Elle me laissa triste et rêvant

À la bell’ meunière

Du moulin à vent.

CINQUIÈME COUPLET.

J’voulais, plein d’un zèle fervent,

Faisant ma prière, M’aller jeter dans un couvent, N’ pouvant pas être frère servant

D’ia belle meunière

Du moulin à vent.

SIXIÈME COUPLET.

J’allai la voir le jour suivant,

Elle fut moins fière, Se tourna mieux qu’auparavant, Et, le lendemain, par devant

J’ai "vu la meunière

Du moulin à vent.

SEPTIÈME COUPLET.

D’un autre moyen me servant,

J’allai chez V notaire ; Et, sur le contrat écrivant, J’dis : • Mettez passé par-devant... •

J’épous’ la meunière

Du moulin a vent.

MEUNIER (Jean-Antoine), littérateur français, né à Chalon-sur-Saône en 1707, mort dans sa ville natale en 1780. Il devint chanoine et prieur de Saint-Martin-des-Champs, se lia intimement avec Jean-Jacques Rousseau et correspondit avec Voltaire. Outre quelques ouvrages manuscrits, on a de lui une traduction de VApologétique de Terlullien (Paris, 1822), publiée par Dampmartin,

MEUNIER (Hugues-Alexandre-Joseph, baron), général français, né à Montlouis (Roussillon) en 1758, mort à Poitiers en 183t. Souslieutenant à dix ans, lieutenant à seize, il assista au siège de Manon en 1781, de Gibraltar en 1782, devint lieutenant-colonel en 1792, servit alors à l’année du Nord sous les ordres du Dumouriez, fut grièvement blessé pendant la retraite de Grand-Pré à Sainte-Menehould, reçut alors le grade de colonel et passa général de brigade en 1795, pour sa conduite à l’affaire de Quiberon en Vendée-. Appelé à Paris et devenu directeur du dépôt de la guerre, il prit la plus grand part à la formation du corps des ingénieurs géographes, d’où sortirent d’excellents officiers d’état-major. Sous l’Empire, Meunier servit à l’intérieur, devint baron en 1808, fut inspecteur général d’infanterie, commandant de la succursale des Invalides à Louvain (1810), directeur de l’école de Saint-Cyr (1812), obtint de Louis XVIII, en 1814, le grade de lieutenant général et vécut dans la retraite à partir de 1815. On a de lui : Dissertations sur l’ordonnante de l’infanterie (Paris, 1805, in-8°) ; Evolutions par brigades (Paris, 1814, in-8"), etc.

MEUNIER (Claude-Marie, baron), général français, né à Saint-Amour (Jura) en 1770, mort en 1846. Entré au service comme volontaire, il devint rapidement colonel, se distingua par sa brillante valeur à Austerlitz, pendant les campagnes de 1808 et 1807, surtout à Eylau, devint baron de l’Empire en 1809j passa cette même année en Ehpagno et reçut le grade de général de brigade après la bataille de Cuenza. Rappelé à la grande armée, il lit la campagne de Russie et tut promu général de division en 1813. Après la enute de l’Empire, le baron Meunier prit le commandement de la ville de Poitiers, qu’il laissa pendant les Cent-Jours pour commander une division de la jeune garde. Louis XVIII, à son retour, le nomma inspecteur général d’infanterie, poste qu’il occupa également sous le gouvernement de Juillet. Il était gendre du fameux peintre Louis David.

MEUNIER (Louis-Arsène), écrivain français, né à Nogent-le-Rotrou en 1801. Il s’adonna de bonne heure à l’instruction primaire, et, après avoir été directeur des études à l’école professionnelle d’Evreux, il dirigea pendant quelque temps l’école normale de Cette ville. M. Meunier se rendit ensuite à Par(s, où il se mit à la tète d’une maison d’éducation (1845-1848). À cette époque, il s’oc MEUS,

cupa de politique et se montra dans ses écrits partisan des idées démocratiques et adversaire déclaré de l’enseignement clérical. On lui doit un certain nombre d’ouvrages : Grammaire fr an faite (Evreux, 1838) ; ('Enseignement simultané (Evreux, 1841) ; Caractères et portraits des enfants (1845, in-18) ; De l’enseignement congréganisle (1846, in-8°) ; Défense des constitutions laïques contre les attaques du clergé(Ul, in-18) ; les Frères de l’école chrétienne devant ta loi (1848, in-18) ; Organisation démocratique de l’enseignement (1848, in-8°) ; Aux curés de campagne (1850, in-18) ; le Jlâle de la famille dans l’éducation (1856, in-18) ; Lutte du principe clérical et du principe laïque dans l’enseignement (1861, in-18) ; Lettre à M. le ministre de l’instruction publique sur les besoins actuels de l’instruction primaire dans les campagnes (1861, in-8"), etc.

MEUNIER (Amédée-Victor), savant et publiciste, né à Paris en 1817. Lorsqu’il eut terminé ses études, il s’adonna d’une façon toute particulière aux sciences, et débuta, tout jeune encore, par des articles insérés dans ('Echo du monde savant. Après avoir publié un ouvrage qui commença à attirer sur lui l’attention, M. V.Meunierdirigea, en 1842, le Dictionnaire élémentaire d’histoire naturelle et la Hevue synthétique (4 vol. in-8°) ; puis il entra à lit rédaction de la Phalange, journal destiné à propager les idées fouriéristes, dont il était partisan. Lors de la création île la Démocratie pacifique (1845), le jeune savant devint un des principaux rédacteurs de cette feuille, ou, après la révolution de 1848, il défendit avec chaleur la République et donna, outre des articles, de remarquables études dont quelques-unes ont été publiées à part. Forcé, par suite des sinistres événements de décembre 1851, de renoncer à la politique active, M. Meunier revint entièrement a ses travaux scientifiques et ne tarda pas à prendre un des premiers rangs parmi les vulgarisateurs de notre temps. En 1855, il quitta la Presse, où il rédigeait depuis quelques années le feuilleton scientifique, pour fonder l’Ami des sciences, journal scientifique illustré, dont le succès fut très-vif et qui servit de type à plusieurs feuilles du même genre. Quelque temps après, il joignit à. ce journal la Presse des enfants, dont Mn>e Victor Meunier devint un des plus actifs rédacteurs. Depuis cette époque, M. Meunier a été attaché comme rédacteur scientifique au Siècle, à l’Opinion publique, au Rappel, etc. On doit à ce savant distingué : Embryogénie comparée (1837, in-4"), avec M. Gerbe, d’après un cours de M. Coste ; Histoire philosophique des progrès de la zoologie générale (1839, in-S<>) ; Jésus-Christ devant tes conseils de guerre (1848, in-18), livre qui fit du bruit ; Essais scientifiques (1851-1858, 4 vol. in-18) ; les Tables tournantes et parlantes (1854, in-18) ; l’Apostolat scientifique (1859, in-18) ; De l’orfèvrerie électro-chimique (1861, in-12) ; la Science et les savants (1864-1867) ; Science et démocratie (1865, in-18) ; les Grandes chasses (1866, in-18) ; les Grandes pèches (1867, in-18) ; les Animaux d’autrefois (1868, in-18) ; la Philosophie zoologique (1869, in-18), etc.

MEUNIER (Étienne-Stanislas), savant et géologue, fils du précédent, né à Paris en 1843. Après avoir été pendant quelque temps préparateur du cours de chimie professé par M. Frémy à l’École polytechnique, il fut attaché, à vingt-trois ans, au laboratoire géologique du Muséum, et nommé, en Î867, aide naturaliste. Deux ans plus tard, M. Stanislas Meunier s’est fait recevoir docteur es sciences en soutenant une thèse remarquable sur les météorites. Outre des articles publiés dans l’Opinion nationale, dont il est devenu le rédacteur scientifique, et dans divers autres journaux, on lui doit : Études sur les météorites (1867, in-8°) ; Lithologie terrestre comparée (18G9, in-so) ; le Muséum régénéré par l’enseignement libre (1870, in-8°) ; le Ciel géologique, prodrome de géologie comparée (1871, in-8") ; Mémoire sur la géologie des météorites (1871, in-8"), etc MliUit (Vincent de), fondateur du séminaire des Missions étrangères, né à Tonquedec, près de Tréguier, mort en 1668. Il était aumônier à la cour de Louis XIV, lorsque, de concert avec quelques ecclésiastiques de ses amis, il résolut de fonder un établissement destiné à former des prédicateurs et des missionnaires. Sur ces entrefaites arriva, à Paris, le jésuite de Rhodes, qui cherchait des missionnaires pour le Tonquin. Il se mit aussitôt en relation avec la petite société de douze membres, présidée par de Meur, et voyant les avantages que retirerait son ordre de pareils auxiliaires, il les amena à s’affilier a la compagnie de Jésus en 1652. Cinq ans plus tard, de Meur se rendit à Rome, où le pape Alexandre VII l’engagea à persévérer dans ses desseins. Il prit le grade de docteur en théologie à son retour à Paris, laissa ses compagnons partir pour le Tonquin, attaqua un des premiers les doctrines jansénistes, se livra a de nombreuses prédications en province, devint, en 1664, supérieur du séminaire des Missions étrangères, obtint le prieuré de Saint-André, en Bretagne, et mourut à Vieux-Château, en Brie.

MEURICE (Désiré-François FROMENT-), l’orfèvre le plus habile de notre siècle, joaillier de la ville de Paris, né dans cette i*i)le eu 1802, mort en 1855. Il était fils d’un l’abri MËUR

cant d’orfèvrerie nommé Froment. Sa mère, devenue veuve, s’étant remariée à un autre orfèvre nommé Meurice, la maison prit un double nom, qui fut adopté par le jeune homme lorsqu’il devint chef de l’établissement (1832). Froment-Meurice étudia le dessin, la sculpture, la ciselure, et ne tarda pas à devenir un artiste d’un rare talent. C’est à l’Exposition de 1839 que le public put admirer pour la première fois le goût et le fini de ses ouvrages. Les Expositions de 1844 et de 1849, celle de Londres en 1851 mirent dans tout leur jour le talent de l’artiste, regardé dès lors comme le restaurateur d’un art illustré par de grands maîtres, mais tombé depuis longtemps en décadence. Les bracelets, les bagues, les coupes, les vases, les coffrets, les services, les aiguières de Froment- Meurice sont aujourd’hui fort recherchés par les amateurs. Les épées données par souscription au comte de Paris, aux généraux Gavaignac et Changarnier ont été exécutées par lui. On regarde comme ses chefs-d’œuvre le milieu de table exécuté pour le duc de Luynes, la toilette offerte à la duchesse de Parme, le bouclier des courses, le surtout modèle d’après Jean Feuchère, le coffret du comte de Paris, son beau triptyque en style allemand, la série de coupes du xve et du xvio siècle. Cet éminent artiste, qui était avant tout un homme de goût, mourut dans toute la force de l’âge et du talent. «Après Fauconnier, dit Louis Reybaud, c’est Froment-Meurice qui a le plus osé en orfèvrerie et marché le plus résolument dans la voie des découvertes. Il a fait école, et il lui est arrivé ce qui arrive à tous les maîtres, ses élèves n’ont pris de lui que ses défauts. Personne n’a recherché plus studieusement les origines et les procédés de son art ni fait plus d’emprunts heureux aux industries du moyen âge et du monde byzantin. ■

MEURICE (François-Paul), auteur dramatique, romancier et publiciste, frère utérin du précédent, né à Paris en 1820. Son père, l’orfèvre Meurice, prit la maison du fabricant d’orfèvrerie Froment, dont il épousa la veuve, et M. Paul Meurice naquit de ce mariage. Lorsqu’il eut terminé ses études au collège Charlemagne, il commença son droit, qu’il abandonna bientôt pour suivre la carrière des lettres. Lié intimement, dès cette époque, avec M. Auguste Vacquérie, il partagea son enthousiaste admiration pour Shakspeare et pour Victor Hugo, avec lequel son ami le mit en relation, et devint un fervent adepte de l’école romantique. Ce fut en 1842 queM. Meurice produisit son œuvre de début, Falstaff, comédie en vers imitée de Shakspeare, et écrite en collaboration avec Vacquérie et Théophile Gautier. Cette pièce fut représentée à l’Odéon, où il fit jouer, l’année suivante, une autre pièce en vers, le Capitaine Paroles, imitée du même auteur. Une tragédie traduite de Sophocle, avec M. Vacquérie, Antigone, représentée au même théâtre en 1844, produisit une véritable sensation dans le monde des lettres et mit complètement en relief le nom du jeune écrivain. Alexandre Dumas, qui le comptait alors parmi ses collaborateurs anonymes, écrivit avec lui Uamlet, drame en cinq actes et en vers, imité de Shakspeare, et joua en 1847 au Théâtre-Historique. La révolution de février 1848 vint enlever pendant quelque temps M. Meurice à ses travaux littéraires pour le lancer dans la politique. Victor Hugo ayant fondé l’Evénement, M. Paul Meurice devint rédacteur en chef de ce journal, qui soutint d’abord la candidature de Louis Bonaparte a la présidence de la République, puis devint un ardent défenseur de la démocratie. L’Evénement ne larda pas alors à être l’objet de nombreuses poursuites. Presque tous ses jeunes rédacteurs furent successivement frappés, et M. Meurice se vit condamné a son tour, comme gérant (15 septembre 1851), à neuf mois da prison et 3,000 fr. d’amende, pour un article du M. François-Victor Hugo. Il subissait sa peine à Sainte-Pélagie quand eut lieu l’attentat du 2 décembre. Lorsqu’il recouvra la liberté, le journal de Victor Hugo avait été supprimé et l’illustre poète avait commencé son long exil. M. Meurice revint alors à ses travaux littéraires, et fit représenter un certain nombre de drames, dont quelques-uns eurent du succès. Eu 1869, il devint un des fondateurs du Ilappel, journal démocratique, créé sous la direction de Victor Hugo, et qui fit une guerre sans relâche à l’Empire. Depuis lors, il n’a cessé d’écrire dans cette feuille, où, pendant la Commune, il publia de nombreux articles pour câliner les esprits et les rappeler à la modération. Le 6 avril 1871, notamment, il écrivait : » Nous ne pouvons nous empêcher de blâmer énergiquement le décret instituant, sous le nom de jury d’accusation, un tribunal révolutionnaire, qu’aédicté la Commune. Terreur et fureur, c’est bon pour le parti du passé 1er mais nous sommes, nous, le parti de I’aveuir. > Il n’en fut pas moins arrêté peu après l’entrée des troupes de Versailles à Paris (fin mai 1871), mais il recouvra presque aussitôt la liberté.

M. Paul Meurice a un talent élevé et sympathique. Son style, vif et nerveux, vise à l’effet, ot porte la marque de l’école littéraire à laquelle il appartient. On trouve dans ses œuvres un souci constant de la forme, des idées hardies, dos caractères très-accusés et formant contraste. Outre des poésies, on lui

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doit des romans et des drames. Un certain nombre de ses romans ont paru sous le nom d’Alexandre Dumas ; tels sont Ascam’o, Amaury, les Deux Diane, etc. Dans une lettre publiôo en février 1865, Dumas lui a reconnu la paternité de ce dernier ouvrage, qu’il déclare n’avoir jamais lu. Parmi ceux qui ont paru sous son nom, nous mentionnerons : Louspillac et Beantrubin (1854, in-8°) ; Scènes du foyer : la Famille Aubry (1857, in-18), les Tyrans de village (1857, in-18) ; Césara (1869, in-18), étude psychologique au sujet de laquelle George Sand écrivait : » C’est très-grand, très-beau, très-neuf, très-hardi ; c’est un grand idéal très-humain, vivant, palpable ; c’est l’homme du temps, c’est le produit de l’âge où nous vivons. •

Comme auteur dramatique, M. Meurice manque un peu de ce qu’on appelle l’habileté scémque et l’art du charpentier. Son talent est plus littéraire que dramatique ; aussi Aniigone est-elle restée son œuvre la plus parfaite. On lui doit : Benvemilo Cellini, drame en cinq actes, représenté à la Porte-Saint-Martin en 1852, et qui dut à Môlingue une partie de son grand succès ; Schamyl, drame en cinq actes, joué au même théâtre (1854) ; Paris, drame historique en cinq actes et vingt-six tableaux, au même théâtre (1855) ; l’Avocat des pauvres, drame en cinq actes, à la Galté (1856) ; Fan fan la Tulipe, pièce en cinq actes et sept tableaux, a l’Ambigu (1858) ; le Maître d’école, drame en cinq actes, à l’Ambigu (1858) ; le Roi de Bohême et ses sept châteaux, drame en six actes, à l’Ambigu (1859) ; les Beaux messieurs de BoisDoré, dramo en cinq actes, à l’Ambigu (1862), en collaboration avec George Sand ; le Drac, drame fantastique, au Vaudeville (1861), avec le même collaborateur ; François les bas bleus, drame à grand spectacle, à l’Ambigu (1863) ; les Deux Diane, drame en cinq actes (1865) ; la Vie nouvelle, comédie en quatre actes, a l’Odéon (1867) ; Cadio, drame en cinq actes, à la Porte-Satiit-Martin (1808), avec George Sand, etc. Citons encore de lui : Théâtre, études et copies (1864, in-12), contenant Hamlet, Falstaff et Paroles, d’après Shakspeare.

MEUIUER 6u MURIER (Gabriel), philologue et grammairien belge, né à Avesnes (Hainaut) vers 1530, mort au commencement du xvn« siècle. Il fonda à Anvers une écolo dans laquelle il enseigna, pendant près de cinquante ans, le flamand, l’espagnol, le français et l’anglais. Quelques-uns de ses ouvrages, devenus fort rares, sont encore recherchés. Nous citerons de lui : Grammaire française (Anvers, 1557) ; Dictionnaire flamandfrançais (Anvers, 1562, in-S<>)’-, le Bouquet de philosophie morale (Anvers, 1508) ; Recueil de sentences notables, dicts et dictons communs, etc., selon l’ordre philosophique (Lyon, 1577) ; Z.iure d’or contenant la charge des parents, les préceptes du bon maître, etc. (Lyon, 1578).

MEUR1SSE (Martin), historien français, nô à Roye (Picardie), mort à Metz en 1644. Il entra dans l’ordre des cordeliers, professa lu théologie U Paris, puis devint évêqueifipm’tibus de Mndaure et coadjuteur de l’èvèque de Metz. Ses principaux ouvrages sont : herum metaphysicarum libri très (Paris, 1623) ; Histoire des évêques de l’Église de Mets (Metz, 1634, in-fol.) ; Cardinalium virtulum chorus (Paris, 1535) ; Histoire de ta naissance, des progrès et de la décadence de l’hérésie dans la ville de Metz (Metz, 1642, in-4").

MEUR1SSE (Henri-Emmanuel), chirurgien français, parent du précédent, né à Saint-Quentin, mort en 1694. Il pratiqua avec succès l’art chirurgical à Paris, où il avait pris le grade de docteur, et eut beaucoup de part à la construction du nouvel amphithéâtre de Saint-Côme. Ou lui doit un Traité sur la saignée (Paris, 1686), fort estimé de son temps.

MEURON s. m. (meu-ron). Bot. Nom vulgaire du fruit de la ronce.

MEURS, ville de Prusse, province du Rhin, régence et à 50 kilom. S.-E. de Dusseldorf, sur le Kenieltbach ; 3,231 hab. Fabrication de flanelles, casimirs, ti»sus de soie et de coton ; blanchisseries, savonnerie. Meurs était autrefois le ch.-l. fortifie d’une principauté ; ses fortifications furent rasées en 1764. Près de là était Asciburgium.

MEURSAULT, bourg et commune de Franco (Côte-d’Or), canton, arrond. et à 8 kilom. 8.-0. de Beaune, sur le chemin de fer de Paris à Lyon ; pop. aggl., 2,489 hab. — pop. tôt., 2,022 hab. Église, monument historique, surmontée d’une élégante flèche. Belle maison de campagne sur l’emplacement d’un ancien château. Restes d’un hospice bâti dans le style byzantin.

Meursault récolte, dans les vignes dites les Sautenots et les Petures, des vins quine diffèrent de ceux de Volnay qu’en ce qu’ils ont plus de corps et se conservent plus longtemps. Les vins blancs de Meursault sont tellement estimés, qu’en sortant du pays ils prennent quelquefois le nom de vins de MontRachet, et ils ressemblent, en effet, à ces vins, sans avoir toutes leurs qualités. Le coteau dit la Perrièro est surtout renommé pour l’excellence de ses vins, qui ont, en effet, beaucoup de finesse et de parfum.

MEURSBOURG, en allemand Môrsburg, bourg du grand-duché de Bade, cercle du