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MINA

de M. Atnbroise Thomas ; représenté 1 l’Opêra-Comique le 10 octobre 183-1. C’eut une

comédie fort bien faite au point de vue littéraire, mais dont les situations étaient trop compliquées pour l’œuvre, du musicien. Mina est une jeuce fille victime d’une trahison ourdie par celui qui devait l’épouser et qui est déjà l’époux d’une autre femme. Cette jeune fille trouve heureusement un libérateur. L’instrumentation de l’ouverture est ravissante. Après un dialogue entre les instruments à vent, traités avec une science ingénieuse des effets variés qu’ils peuvent rendre, arrive un allégro brillant et chaleureux dans lequel l’auteur a intercalé une belle mélodie exécutée par les violons. La partition est une de celles où le compositeur a le plus développé les qualités éminentes qui le distinguent. La mélodie est élégante, spirituelle et accompagnée avec une richesse de détails qu’on ne rencontre que dans les ouvrages de Meyerbeer. Nous signalerons le quintette qui commence par la gracieuse mélodie pour mezzo-soprano : Oui, je suis tremblante ; les, couplets chantés par le jardinier Jacquet ; le finale délicieux du premier acte. Le morceau le plus saillant du second acte est l’air poétique-ide Mina : Le lever de l’aurore est plus beau dans les deux. M11< ! Darcier a interprété avec talent le rôle difficile et ingénu de Mina. M^cb Félix, Boulanger, Roger, Mocker, Moreau - Suinti complétaient le personnel de la représentation. Nul doute qu avec vingt ans de plus d’éducation musicale, le public de l’Opéra-Comique ne fasse bon accueil à la reprise d’une.œuvre aussi distinguée. Le troisième acte contient une jolie valse chantée et un remarquable quatuor terminé par un unisson d’un effet entraînant.

MIN AB, ville maritime de la Perse, province et a 250 kilom. S. de Kerman, à 115 kilom.-E. de Bender-Abassi, sur la rive septentrionale du détroit d’Ormuz, et k l’embouchure de l’Ibrahim dans le golfe Persique. Cette ville, fortifiée et munie d’un port de commerce, fait partie des possessions de l’iman de Mascate, dans le Moghistan,

MINABLE adj. (rai-na-ble — de mine, vieux mot qui désignait une sorte de jeu de dés fort dangereux, qui ruinait son joueur en peu de temps). Misérable, piteux : Voyez comme il a l’air minable. Ses habits sont dans un

état MINABLE.

— Qui peut être miné, détruit par la mine : Rempart aisément minable.

M1NADOUS (Jean-Thomas), médecin et écrivain italien, né k Rovigo vers 1540, mort à Florence en 1615. Après avoir été pendant sept ans attaché comme médecin a des consulats vénitiens à Constantinople et en Syrie, il retourna en Italie, devint médecin du ajc de Mantoue, professa ensuite la médecine à l’université de Padoue et mourut pendant un voyage qu’il avait fait en Toscane pour donner ses soins au grand-duc Cosme II. Nous citerons, parmi ses ouvrages : De morbo cirrhorum seu de hetotide (Padoue, 1590, in-4o) ; Medicarum disputationum liber (1590, in-4o) ; Historia délia guerra fra Turçhi e Persiani (Venise, 1594, in-4<>) ; De humani corporis turpitudinibus cognoscendis et curandis (Padoue, 1600, in-fol.) ; Ûe variolis et »Nor6(2&s (Padoue, 1003) ; De febre maligna (Padoue, 1004, in-io), etc. — Son frère, Aurèle Minadous, exerça comme lui la médecine et fit paraître un traité, De virulentia venerea (Venise, 1596, in-4<>), dans lequel il conseille un traitement par les sudoritiques, et non par le mercure.

MINAGE s. m. (rai-na-je — rad. mine, mesure). Féod. Droit perçu par le seigneur pour le mesurage des blés qui se vendaient dans l’étendue de sa seigneurie. Il Droit perçu sur les vins. Il Mode de fermage qui consistait a livrer au propriétaire une certaine quantité de blé proportionnelle au nombre de mines récoltées, il On a dit aussi minaiob.

MINAGEUR s. m. (mi-na-jeur — rad. minage). Feod. Seigneur qui percevait le droit de minage, tl On a dit aussi minaiqeur.

MINAHOUET OU MINAOUET S. m. (llù-naouè). Mar. Petit appareil qui sert k roidir les haubans de hune, li Planche étroite percée à l’un de ses bouts, et qui tient lieu de mailloche, quand le filin qu’on file est petit.

MINAUANITE s. f. (rai-na-ka-ni-te). Miner. Minerai composé d’acide titanique et d’oxyde de fer, que l’on trouve dans le comté de Cornouailies.

MINANO Y BEDOYA (Sébastien de), historien et écrivain politique espagnol, né k Bezerril de Campos, province de Palencia, en 1779, mort en 1832. Après avoir étudié le droit, il devint, en 1795, précepteur du fils de l’infant Louis de Bourbon, qu’il accompagna plus tard, comme secrétaire, k Séville. Le dévouement dont il fit preuve en 1800, lorsque la fièvre jaune ravagea cette ville, lui valut une prébende du chapitre sévillanais, qui le nomma peu après son chargé d’affaires dans la métropole. Par la suite, il se montra favorable au gouvernement de Bonaparte, et s’attira par là de vives attaques de la part de ses compatriotes. En 1814, il émigra en France, mais il revint en 1816 à Madrid, où il ne s’occupa plus que de travaux littéraires. Lors des contre-révolutions de 1S20 et 1823, il se fit l’avocat de la constitution des certes, et pu MINA

blia plusieurs brochures satiriques qui eurent du retentissement. Nous citerons, entre autres : les Lettres du pauvre vagabond, les Lettres du. Madrilène et les Lettres de don Juste Balanza. On a encore de lui une Histoire de la révolution espagnole, écrite en français (Paris, 1825) ; un Dictionnaire géographique et statistique de l’Espagne et du Portugal, en espagnol (Madrid, 1826-1828, 11 vol.), et un Examen critique des révolutions d’Espagne, en espagnol (Paris, 1838, 2 vol.). Dans ce dernier ouvrage, de même que dans son Histoire de la révolution, il s’est fait le défenseur de ce qu’on a appelé le despotisme éclairé.

MINARD s. m. (rai-nar). Moll. Espèce de poulpe, qu’on trouve près de la côte deSaintBrieuc.

MINARD (Antoine), magistrat français, né dans le Bourbonnais vers 1505, assassiné à Paris en 1559. Son père, trésorier général du Bourbonnais, le destina au barreau. Tout jeune encore, il débuta comme avocat à Paris et se signala à tel point par son éloquence et son savoir, que François Ier le nomma avocat général à la cour des comptes en 1535 et président à mortier au parlement de Paris en 1544. En 1553, Minard devint curateur et conseiller de Marie Stuart. Dans l’ardeur de son zèle pour le catholicisme, il se fit l’instrument des vengeances de Henri II contre les protestants. Chargé de faire le procès au conseiller Anne Du Bourg, il montra une grande partialité et siégea malgré les récusations de l’accusé. Cette obstination passionnée lui coûta la vie : il fut tué d’un coup de pistolet en sortant du palais pendant la nuit. Un Écossais, nommé Robert Stuart, soupçonné d’avoir commis ce meurtre a l’instigation des calvinistes, fut arrêté et mis à la question ; mais il souffrit les plus cruels tourments sans rien avouer, et fut expulsé de France après un assez long emprisonnement à Vincennes. C’est à l’occasion de cet assassinat que la parlement rendit l’ordonnance, dite la minarde, qui portait que les audiences se termineraient avant la ’nuit. Des calvinistes, faisant allusion à Minard, adressèrent cette menace au cardinal de Lorraine :

Garde-toi, cardinal,
Que tu ne soie traité
À la minarde
D’une stuarde.

MINARD (Louis-Guillaume), écrivain ec- clésiustique français, né h Paris en 1725, mort dans la même ville en 1793. Il entra dans la congrégation de la doctrine chrétienne, où il remplit plusieurs emplois supérieurs, devint ensuite curé de Bercy, près de Paris, se fit remarquer par Sa grande tolérance et fut suspendu de ses fonctions sacerdotales par l’archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, k l’occasion d’un Panégyrique de saint Charles Borromée, dans lequel il avait tracé le tableau des vertus apostoliques, et où l’irascible prélat crut voir la critique de sa conduite. À partir de ce moment, Minard vécut dans la retraite jusqu’en 1795. Il accepta alors une cure k Paris, se déclara en faveur de l’Église constitutionnelle et s’attacha, dans un écrit intitulé Auis aux fidèles sur le schisme dont l’Église de France est menacée (Paris, 1795, in-8o), à montrer que les prêtres assermentés et insermentés devaient se réunir pour rétablir le câline dans l’Église.

MINARD (Charles-Joseph), ingénieur français, né en 1781. Élève de l’École polytechnique, il entra dans l’administration des ponts et chaussées en 1800, devint inspecteur divisionnaire en 1839, inspecteur général en 1846, et il a été mis à la retraite en 1851. Pendant plusieurs années, M. Minard a dirigé les études à l’École des ponts et chaussées, où il a fait un cours de construction. Outre plusieurs mémoires et brochures, on a de lui : Cours de construction des ouvrages qui établissent ta navigation des rivières et des canaux (1841, in-4o>)-, Cours de construction des ouvrages hydrauliques des ports de mer (1848, in-4") ; Notions élémentaires d’économie politique appliquées aux travaux publics (1850, in-8«) ; Des embouchures des rivières navigables (18C5, in-4») ; les Grandes constructions de quelques anciens peuples (1870, in-4o), etc.

MINARDE s. f. (mi-nar-de). Hist. Ordonnance du parlement de Paris, rendue à l’occasion de l’assassinat nocturne du président Minard, pour régler que l’audience du soir se terminerait désormais à quatre heures, au lieu de se prolonger jusqu’à cinq.

MINARET s. m. (mi-na-rè — mot arabe qui signifie proprement chandelier, lanterne, fanal et enfin tour, du verbe nara, qui veut dire briller, éclairer. Les Hébreux ont de même menorah, les Chaldéens menant, menartha, menortha, et les Syriens menorlho, pour signifier un chandelier, une lanterne, un fanal). Tour élevée auprès d’une mosquée, et du haut de laquelle on appelle les musulmans k la prière : Les minarets de Sainte-Sophie n’ont pas l’élégante sveltesse des minarets arabes. (Th. Gaut.) Le coucher du soleil est annoncé par le muezzin du haut des blancs minarets. (Feydeau.)

— Nom impropre donné aux tours chinoises qu’on élevé dans certains jardins.

— Techn. Puits d’extraction d’une mine.

— Moll. Genre de coquilles univalves.

MINA

MINAS (bassin de), baie de l’Amérique anglaise du Nord, sur la côte N.-O. de ta Nouvelle-Écosse, k l’E. de la baie de Fundy, avec laquelle elle communique par un détroit de même nom. La baie ou bassin de Minas mesure 80 kilom. de l’E. k l’O. sur 28 kilom. du N. au S. Elle reçoit plusieurs petits cours d’eau, entre autres l’A.von et la Truro.

MINAS-GERAES, province de la partie centrale de l’empire du Brésil, qui tire son nom de la-variété de ses mines, entre 14° et 23« de latit. S., et entre 43° et 50° de longit. O. Bornée au N. par les provinces de Pernambouc et de Bahia ; à 1E., par celles de Porto-Seguro et d’Espiritu-Sarfto ; au S., par celles de Rio-Janeiro et de Saint-Paul ; au S.-O., par cette dernière, et k l’O. par celle de Goyaz. Superficie, 616,000 kilom. car. environ ; 975 kilom. sur 700 kilom. ; 1,300,000 hab., dont 200,000esclaves ; chef-lieu, Ouro-Preto ou VillaRica. Le sol est très-boisé et montagneux. On y trouve de nombreuses mines

d’or, d’argent, de cuivre, d’étain, de plomb, de mercure, de diamants, de fer, de platine, dé bismuth, d’antimoine, de soufre, de houille, etc. Les pierres calcaires, le granit, le jaspe y sont communs. Les productions naturelles les plus importantes sont : l’ipéoacuana, la vanille, le jalap, l’indigo, le copahu, la résine copal, le benjoin, les bois de constructionet d’ébénisterié. Depuis le 18 août 1860, cette province comprend sept districts électoraux, qui sont : Ouro-Preto, Sahara, Barbacena, Sao-Jao-del-Rei, Campanha, Serro et Montes-Glaros. Les chaînes de montagnes les

plus importantes sont : serra Ajuruoca, serra das Aimas, serra Avaras, serra da AssumpÇao, serra de Canastra, serra Caraça, serra Gurutuba, serra da Mainiqueirn, serra da Marcella et serra Negra. Les plus importants cours d’eau dont la province de Minas-Geraes est arrosée sont : le rio Sao-Francisco, le rio Panama, le rio Jiquitinhonha, le rio Doce et le rio Grande. Les principaux lacs sont : 1° le laû Ajuruoca ou Ayuruoca, dans la serra da Mantiqueira, découvert en 1759’par Simao da Cunha ; 2<> le lac Feia, sur la rive

fauche du rio Sao-Francisco, à 20 kilom. auessus de l’embouchure du rio Bambuhy : ce lac est peuplé de caïmans ; 3° le lac Santa, situé à-24 kilom. au N.-É. de Sabara : ses eaux, très-limpides, ne dissolvent pas le savon ; 4» le lac Verde, entre le lac Feia et le rio Bambuhy : il a 10 kilom. de long sur 4 de large ; on y trouve beaucoup de caïmans et de très-gros serpents. La province de MinasÇeraes compte deux colonies : Mucury et Dom Pedro II, Les produits les plus considérables de la culture sont : le manioc, le maïs, le riz, les haricots, le coton, les ignames, le café, le tabac, le sucre. On y élève beaucoup de-bestiaux. Les villes les plus importantes sont : Alagoa-Dourada, Araxas,

Arripiados, Ajuruoca, Bacalhao, Barra-Longa, Bôcaiua, Campanha, Cocaes, etc.

Cette province, détachée en 1720 dé celle de Saint-Paul, englobe le district de Diamentin.

M1NAS-NOVAS, ville de l’empire du Brésil, province de Minas-Geraes, k 330 kilom. N.-E. d’Ouro-Preto ; 3,240 hab. Industrie agricole ; exploitation de diamants. Erigée en ville en 1840.

MINAS DE MAM1TU, patriarche arménien de Jérusalem, mort en exil k l’Ile de Chypre en 1706. On lui doit un Abrégé historique et chronologique des rois d’Arménie, depuis Baik, contemporain de Belus, jusqu’à l’an 1358 (Constantinople, 1735) ; Petit abrégé de l’histoire des empereurs romains, grecs et occidentaux, depuis Auguste jusqu’à Charles 'IV (Constantinople, 1735). — Un autre Arménien du même nom, Minas, patriarche de sa nation k Constantinople en 1749, né k Aghin, mort en

1753, devint par la suite grand catholicos à Etchmiatzin, où il termina sa vie. Il a laissé un Répertoire des prédicateurs et un recueil de Fables avec leurs sens moraux.

MINAS ou MINA (le marquis de Las) ? général espagnol qui vivait au xvine siècle. Nommé en 1735 commandant d’un corps d’armée envoyé e» Toscane, il s’empara de Porto-Ercole et du fort de Mont-Philippe. Quatre ans plus tard, il se rendit k Versailles, en qualité d’ambassadeur extraordinaire du roi d’Espagne, pour demander la main d’Elisabeth de France au nom de l’infant don Philippe. En 1742, le marquis de Las Minas fut chargé de commander, sous les ordres do l’infaut don Philippe, une armée espagnole en Savoie, s’empara du château d’Apreinont, et amena le roi de Sardaigne a se retirer en Piémont, derrière les Alpes qu’il avait fait fortifier, et k opérer une retraite désastreuse. De concert avec le prince de Conti, qui avait amené une armée française au secours des Espagnols, le marquis de Las Minas résolut de forcer les défilés des Alpes. Château-Dauphin fut emporté, grâce k l’intrépidité des Français, et peu après le général espagnol remit au prince de Conti le soin de diriger les opérations militaires. À partir de ce moment, il n’est plus fait mention de ce personnage dans l’histoire.

MINAS ou MYNAS (Minoïde), philologue et littérateur grec, né en Macédoine vers 1790, mort à Pans en 1860. Il eut pour maître l’habile professeur Athunase de Paros, devint professeur au collège de Sérès, dans la Roumélie, quitta la Grèce au moment où commença l’insurrection contre la Turquie en 1821, et

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se rendit alors k Paris, où il publia divers écrits relatifs à la langue grecque. En 1840, il fut chargé, par le ministre de l’instruction publique de se rendre en Turquie et en Asie Mineure, pour acheter ou transcrire tousïeS’ manuscrits grecs qui lui paraîtraient offrir de l’intérêt. C’est pendant cette mission qu’il découvrit dans un monastère du mont Athos une Réfutation de toutes les hérésies, attribuée k saint Hippolyte, et des Fables de Bnbrius en vers choiïambiques, dont il vendit le manuscrit original au British Muséum. C’est aussi ii. Minas qu’on doit les Discussions phi- : losophiques d’Orif/ène, ouvrage dont l’authonticité a été l’objet de discussions très-vives dans le monde savant et qui a été publié pour la première fois sous le titre de Phitosophoumena, k Oxford, en 1852. Nous citerons, parmi les écrits de cet érudit : Coup d’œil4 sur la politique du cabinet autrichien envers la Grèce, en grec moderne avec une traduction française par A. de Ludre (Paris, 1826) ; Appel à la nation allemande et aux peuples de l’Europe en faveur des Grecs (Paris, l82B) ; t Orthophonie grecque ou Traité de l’accentuation et de la quantité syllàbique (Paris, 1624) ; Calliope ou Traité de la véritaqle prononciation de la langue grecque (Paris, 1825) ; Théorie de la grammaire et. de la langue grecque (Paris, 1827) ; Grammaire grecque, contenant, tes dialectes et la différence avec le grec vulgaire (Paris, 1828, in-8o) ; Canaris, chant, pindanque envers grecs, avec traduction française (Paris, 1831) ; la Grèce constituée ou les : Affaires d’Orient (Paris, 1836) ; Diagramme de la création du monde de Platon, découvert, et expliqué en grec ancien et en grec moderne, (Paris, 1848, in-8»), etc. On lui doit aussi des ; traductions françaises de la Rhétorique d^A-1 ristote, de la, Dialectique de Galien, des Epi-, très do saint Paul, de la Gymnastique de. Philostrate, etc.

M1NASOW1CZ (Joseph-Épiphane), poète polonais, né à Varsovie en 1718, mort en 1796.^ II quitta la congrégation des jésuites, pour devenir secrétaire du roi, et obtint un canonicat à la cathédrale de Kiev, bien qu’il. n’eût pas reçu les ordres. Écrivain aussi laborieux que fécond, il travailla toute sa vie sans pouvoir échapper à la misère et, dans sa vieillesse, il vécut d’une petite pension que lui fit le poste Ignace Krasicki. Outre^’ des éditions et des traductions d’auteurs classiques, tels que Martial (1759), Ausone (1765), Pétrone (1772), Ésope (1777), etc., on lui doit : Recueil de poésies polonaises (Varsovie, 1755-1756, 4 vol. in-4o) ; Recueil de courtes pièces de vers polonais (Varsovie, 1782, in-4o) ; Tetrastychâ vitas singulorum archiepiscoporum Leopoliensium inclytm nationis Armenix in Polonia (Paris, 1782, in-8o) ; Mémorabilia de. gente, régna et regibus Armenw, histoire^d’Arménie, et une Bibliographie quiaétépubliée en partie par J. Muezkowski, sous ce titre : Bibliothèque des historiens, des jurisconsultes, etc., de la Pologne (1832).

M1NASOW1CZ (Joseph-Denis), poète polonais, né à Varsovie en 1792, mort en 1849. Il devint successivement avocat du ministère public à Varsovie, référendaire d’État et, membre du sénat dirigeant des départements dé Varsovie. C’est lui qui le premier a traduit en polonais les œuvres de Schiller ; il s’est fait, en outre, connaître par des traduc1 tions de chefs-d’œuvre des scènes étrangères, tels que la-Précieuse de Wolf, Othello, la Muette de Portici, etc. Enfin, il a écrit des poésies originales, parmi lesquelles son poUme intitulé : l’Homme (1816), obtint beaucoup de succès. Ses Œuvres complètes ont paru k Leipzig (1844,4 vol.). — Un do ses frères, Thomas Minasowicz, a aussi publié un recueil de Fables, contes, esquisses et poésies (Varsovie, 1857).

MINAUDER v. n. ou intr. (mi-nô-dôrad. ?irine). Affecter certaines mines pour se fuire remarquer, pour se rendre agréable : Il y a des femmes qui s’exercent dans l’art de minauder, comme si les grimaces étaient un supplément à la beauté. (Ctaville.) Un homme de sang-froid,

Voyant trop minauder, en croit moins qu’il n’en voit

Dufuesny.

— Transitiv. Feindre en minaudant ; imiter en minaudant : Supplie-t-il toujours tout bus qu’on lui demande de chanter, afin de minauder taie feinte résistance ? (E. Sue.)

MINAUDERIE s. f. (mi-nô-de-rt — rad. minauder). Habitude de minauder ; manières uffectées pour plaire : Celte femme est d’une minauderie insupportable. Il n’y a point de jolie femme qui n’ait un peu trop envie de plaire ; de là unissent ces petites minauderies plus ou moins adroites par lesquelles elle vous dit : regardez-moi. (Mariv.) Les grâces, séduisantes dans la jeunesse, deviennent des minauderies dans l’arrière-saison. (Ma" de Puisieux.)

MINAUDIER, 1ÈRE adj. (mi-nô-dié, iè-re

— rad. minauder). Qui minaude, qui est sujet k minauder : Une femme minaudière. Avec ses airs passionnés, son ton radouci, sa face, minaudière, je le crois un grand comédien, (Le Sage.)

— Substantiv.-Personne qui a l’habitude de minauder : C’est une minaudière.

« M1NAYA, bourg et municipalité d’Espagne^ province et k 90 kilom. S.-O. de Cuença, près de la limite de la province d’Albacèto,