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Géogr, Habitant de Pise ; qui appartient à Pise ou à ses habitants : Les Pjsans. La population PISANE.

PISAN (Thomas de), astrologue bolonais du xivo siècle. Appelé en Fiance par le roi Charles V, il y jouit d’un grand crédit jusqu’à la mort du roi (1380). Il est le père ds Christine de Pisan.

PISAN (Christine de). V. Christine de Pisan.

PISANDRE, poète grec, antérieur à Homère. C’est lui qui, le premier, dans un poème intitulé V Iléracléide, peignit Hercule armé d’une massue.

PISANDRE, général athénien, un des principaux chefs de la révolution aristocratique qui abolit le gouvernement populaire à Athènes et établit l’oligarchie des Quatre-Cents (411 av. J.-C).

PISANIÎLLI (Joseph), avocat et homme politique italien, né dans le royaume de Naples vers 1815. Il s’était fait connaître au barreau de Naples par ses connaissances étendues, la facilité "de sa parole et son aptitude aux affaires, lorsque, après la révolution de 1S4’8, il alla siéger au parlement napolitain. Pisanelli fut un des signataires de la fameuse protestation du 15 mai ; et lorsque, après la dissolution de la Chambre qui suivit le coup d’État, il alla reprendre sa place au parlement, ce fut pour y soutenir la cause do la liberté et pour demander l’abolition de la peine de mort. Jeté en prison, puis exilé, il vint se réfugier à Turin, où il exerça sa profession d’avocat jusqu’au moment ou les événements de 1860 lui permirent de rentrer dans sa patrie et dans la vie politique. Il fut ministre sous la dictature de Garibaldi ; mais les quelques mois qu ; il resta au pouvoir suffirent à lui faire perdre une bonne partie de sa popularité, grâce aux accusations de népotisme et d’incapacité qui s’élevèrent contre son administration. Nommé professeur de droit constitutionnel à l’université de Naples à sa sortie des affaires, il fut en même temps élu député au parlement de Turin. Il y siégea au centre, comme chef reconnu de la consorteria, coterie de députés napolitains qu’on a malicieusement définie une association de mutuelle défense d’incapacités et d’assurances mutuelles de profits. Il prononça à la Chambre plusieurs discours, plutôt eu avocat qu’e-n homme d’État, et, néanmoins, son influence était telle qu’il reçut le portefeuille de la justice dans le ministère Farini-Minghetti-Peruzzi (8 décembre 1862). Comme garde des sceaux chargé aussi des affaires ecclésiastiques, son œuvre principale est le projet de loi sur la suppression des couvents, qui fut modifié, puis retiré par son successeur, M. Vacca. En 1873, il contribua à la chute du cabinet Lanza-Sella, mais il refusa le portefeuille que lui offrit M. Minghetti.

PISANELLO (Victor), peintre italien. V. PisA^o.

PISANG s. m, (pi-zangh — nom donné par . les naturels). Bot. Syn. de bananier (v. ce mot) : les fruits du pisang fournissent aux habitants de lu zone torride l’un des principaux articles de leur alimentation. (T. de Berneaud.) Il On écrit aussi piçang. il Le fruit est également désigné sous le nom de pi 8ANO.

PISANI (Nicolas), amiral vénitien. Il vivait au xive siècle et la réputation d’habile marin qu’il avait acquise lui rit donner le commandement des forces navales de Venise lorsque, eu 1350, la guerre éclata pour la troisième fois entre cette république et celle de GênesvAu commencement des hostilités, il se mit à la tête d’une flotte de 20 galères, fit voile vers la Grèce, se rendit avec quelques galères à Constantinople pour amener 1 empereur Jean Cantaouzène à faire cause commune avec les Vénitiens, trouva en revenant sa flotte bloquée à Chalcis par les Génois, réunit 70 vaisseaux épars dans les mers du Levant et livra à Paganino Doria, à l’embouchure du Bosphore, une terrible bataille qui n’eut pas de résujtat marqué (1352). L’année suivante, Pisani attaqua à l’improvisie, devant la pointe de la Loiera, en Sardaigne, 52 galères génoises, commandées par Grimaldi, en coula 33 à fond et laissa les Vénitiens jeter à la mer 4,500 prisonniers. Quelque temps après, Pisani se rendit dans l’Archipel. Fait prisonnier avec toute sa flotte par Puganino Doria (1354), à Porto-Longo, il fut conduit à Gènes et orna le triompha de son vainqueur. Rendu à la liberté (1355), il mourut dans l’obscurité.

PISANI (Victor), amiral vénitien, fils ou neveu du précédent, mort en 1380. Il commanda la flotte vénitienne lors de la quatrième guerre contre Gènes (1378), battit les Génois devant Antium, les chassa de l’Adriatique, punit les révoltés de Dalmatie et reprit plusieurs places aux Hongrois. Epuisé par toutes ces entreprises, il fut à son tour vaincu par Lucien Doria (1379) et emprisonné par ordre du Sénat. De nouveaux revers de la république, la prise de Chiozza par les Génois, les cris du peuple et des matelots l’ayant rappelé au commandement, il bloqua la flotte génoise dans la pusse de Chiozza et la lit prisonnière avec tous ses équipages (1380). Il mourut peu après à Manfredonia et sa mort fut considérée comme un Dialheurpublic. Pisani était devenu l’idole du

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peuple et des marins, qui l’avaient toujours trouvé plein de courage et de patriotisme et aussi humain que modeste après la victoire.

PISANI (André), capitaine général vénitien, mort en 1718. Il prit une part active aux guerres pendant lesquelles les Vénitiens perdirent leurs possessions de l’Archipel et de la Morée, puis fut chargé de mettre Corfou en état de défense. Le 5 juillet 1718, "une flotte turque vint mettre le siège devant cette ville. Grâce aux compagnies allemandes du comte de Schulembourg, Pisani repoussa les assauts multipliés de l’ennemi avec une telle vigueur, que les Turcs abandonnèrent le siège le 18 août. L’année suivante, le général vénitien livra à la flotte turque, près de Cerigo, un combat qui n’eut rien de décisif, puis s’empara de Prevesa et de Vonizza. De retour à Corfou après la signature de la paix de 1718, Pisani périt avec environ 2,000 personnes dans l’explosion d’une poudrière, qui renversa une partie des maisons et des fortifications.

PISANI (Louis), doge de Venise, né en 1663, mort en 1741. Il succéda, en 1735, à Carlo Ruzzini, ouvrit en franchise les ports de Venise pour pouvoir lutter contre ceux de Trieste et d’Ancône, refusa, en 1737, de s’allier avec l’empereur Charles VI en guerre avec le sultan, conserva la neutralité entre les belligérants, mais n’en dut pas moins payer aux Turcs vainqueurs 60,000 sequins pour ne s’être pas prononcé en leur faveur. Enfin, Pisani eut des démêlés avec le pape Clément XII au sujet d’une foire franche établie par le pontife à Sinigaglia.

PISANI (FERIU-), administrateur fiançais. V. FERai-Pisani.

PISANO (Giunta), peintre italien, né à Pise, mort vers 1238. Il fut un des peintres les plus habiles de son temps, s’écarta un des premiers des procédés routiniers déployés par les peintres grecs qui étaient venus décorer le Dôme de Pise et ouvrit à Cimabue la route dans laquelle ce dernier s’est immortalisé. Il n’existe de lui, dans sa ville natale, qu’une seule peinture authentique, une demifigure de Christ, à laquelle il a mis son nom. Appelé à Assise vers 1230, il exécuta dans cette ville ses plus beaux ouvrages. Le mieux conservé est un Christ peint sur une croix de bois, aux extrémités latérales et au sommet de laquelle on voit la figure à mi-corps de la Vierge et de deux saints.

PISANO (Nicolas), dit Nicoln. do Pi»e,

sculpteur et architecte italien, né à Pise au commencement du xme siècle, mort en 1273. Il fut un des plus grands artistes du xiijc siècle. Son Urne de marbre pour le tombeau de saint Dominique, à Bolqgne (1225-1231), est un travail merveilleux et lo plus beau monument do la renaissance de la sculpture en Italie. Comme architecte, on cite de lui : la magnifique basilique de Saint-Antoine, à Padoue ; l’église des Frari, celle de la Sainte-Trinité, à Florence ; la célèbre chaire du Baptistère de Pise et, dans la même ville, le clocher de Saint-Nicolas, dont l’escalier est une véritable merveille et que Bramante a imité au Belvédère et San-Gallo au puits d’Orvieto.

P1SANO (Giovanni), sculpteur.et architecte italien, fils du précédent, né à Pise vers 1240, mort en 1320. Il eut pour maître son père, dont il fut loin d’égaler le talent, surtout comme sculpteur. Comme architecte, il se fit connaître par la fontaine de Pérotise, l’église de Santa-Muria-della-Spina, à Pise, le fameux Campo-Santo de la même ville, le Gastel-Nuovo, à Naples, le couvent et l’église des Dominicains, à Prato. Parmi ses œuvres de sculpture, oh cite l’admirable autel de la cathédrale d’AreZzo, la statue de la Vierge qui orne la cathédrale de Prato, une autre statue de la Vierge à l’extérieur de la cathédrale de Florence, le mausolée de Benoît XI et la fontaine de la place de la cathédrale à Pérouse, les sculptures delà façade de la cathédrale d’Orvieto, longtemps attribuées à Niccolo, etc.

PISANO (Matthieu), historien italien, né en 1385, mort à une époque inconnue. Il était, croit-on, fils de la célèbre Christine de Pisan. En 1435, il se rendit.en Portugal, où il devint précepteur de l’infant Alphonse et écrivit pur la suite, sous le titre de De bello septensi, la relation de la guerre faite par Alphonse aux musulmans de Ceuta. Cet ouvrage a été publié, par Correa de Serra, dans la Collecçtïtj de livras ineditos de historia porlugueza (Lisbonne, 1790, in-fol.),

PISANO (Victor), dit Plsnadlo, peintre et graveur italien, né à San-Vito, dans le Vérouais. Il vivait au xve siècle et contribua puissamment au progrès de l’art dans l’école vénitienne. C’était un artiste d’une imagination vive et poétique, dont presque toutes les peintures ont péri. Celles qui nous restent de lui sont en assez mauvais état. Nous citerons huit petits tableaux sur bois, représentant la vie de Saint Bernardin, a la sacristie de Saint-François de Pérouse ; les figures en sont longues et sèches, le coloris plein de crudité, mais l’exécution est fine ; l’Annonciation et Y Adoration des mages, deux fresques dans l’église de San-Keruio ; une Madone avec plusieurs saints, au palais del Consiglio, à Vérone ; une Madone avec le Père éternel, à la pinacothèque de Munich. Il excellait à peindre les chevaux et, en général.

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les animaux, et à acquit surtout une grande réputation comme graveur en médailles et en pierres fines. Ses médailles suffisent pour conserver la gloire de son nom. Il a gravé les portraits de la plupart des princes de son temps ; il fit école dans cet art et un grand nombre de ses ouvrages sont considérés comme des chefs-d’œuvre. Le style en est facile et large, l’expression naïve, le dessin correct et les raccourcis sont d une remarquable hardiesse.

PISANO (Andréa), sculpteur et architecte italien. V. Andréa Pisano,

PISANSK1 (Georges-Christophe), théologien protestant et érudit allemand, né à Johannisberg en 1725, mort en 1790. U*suivit la carrière de l’enseignement, se lit recevoir docteur en théologie et professa successivement la poésie, 1 histoire, la philosophie, la théologie, l’histoire littéraire, à Kœnigsberg, où il devint directeur de la Société allemande. Pisanski possédait parfaitement l’histoire, surtout celle de la Prusse. On lui doit de nombreux ouvrages, dont les principaux sont : Curiosités du lac de Spirding (Kœ-. nigsberg, 1749, in-4o) ; De meritis Prussorum in poesin latinam (Kœnigsberg, 1781, in-4") ; Eclaircissements sur quelques restes du paganisme et du papisme en Prusse (Kcenigsberg, 1756, in-4») ; Commentalio de lingua polonica (Kœnigsberg, 1763) ; Historia lingus grs.es in Prussia (Kœnigsberg, 1746) ; Examen de la prétendue démonologie biblique (Dantzig, 1778, in-4o) ; Remarques sur la mer Baltique (Dantzig, 1781) ; Esquisse d’une histoire littéraire de la Prusse (Dantzig* 1791, in-8o).

PISANT (doin Louis), érudit et bénédictin français, né k Sassetot, près de Fécamp, en 1646, mort à Rouen en 1726. Il fut supérieur de plusieurs abbayes de son ordre et termina sa vie dans celle de Saint-Oucn. On a de lui : Sentiments d’une âme pénitente (1711, in-12) ; Traité historique et dogmatique des privilèges et exemptions ecclésiastiques (Luxembourg, 1715, in-4") et deux Lettres sur la signature du formulaire au sujet du cas de conscience (Rouen, 1702).

PISARI (Pascal), compositeur italien, né à Rome vers 1725, mort dans la même ville en 1778. Il adopta le style de Palestrina, dont il’ devint un heureux imitateur, et fut attaché, en 1752, à la chapelle Sixtine, où il n’occupa jamais qu’une position subalterne, bien qu’il eût un réel talent. Sa misère était telle qu’il n’avait pas de quoi acheter du papier de musique. Il en était réduit à se servir du papier qu’il ramassait dans les rues et à le ligner lui-même. Pisari a laissé un grand nombre de morceaux de musique religieuse, notamment un remarquable Dixit à quinze voix et un service complet pour les dimanches et fêtes de toute l’année.

P1SAKONI (Benedetta-Rosamunda), cantatrice italienne, née à Plaisance lo 6 février 1793, morte en 1872. Elle apprit d’un maître obscur les éléments de l’art musical et fut ensuite placée sous la direction du fameux sopraniste Marchesi, qui lui enseigna les principes de la belle école italienne du xvme siècle. Lorsqu’elle débuta, à l’âge de dix-huit ans, dans les rôles de Camilla et Griselda de Puer, M« pisaroni possédait une voix de soprano aigu. Une grave maladie qu’elle fit en 1813 bouleversa son registre vocal. Les notes supérieures s’éteignirent, tandis que les cordes basses ucquéraientua volume énorme. Alors elle se vit obligée de chanter les rôles de contralto. La cantatrice débuta à Bergame, puis se produisit avec un succès constant à Vérone, Venise, Florence, Naples et Milan. Arrivée à Paris en 1827, ù l’âge de trente-quatre ans, Mm>: Pisaroni se présenta dans le rôle d’Arsace de Semiramidc, La salle fut profondément remuée lorsqu’on entendit l’artiste lancer, d’une voix formidable, le Eccomi alfin in Babilonia. Admirable dans ses duos avec Assur et Arsace, elle prouva a Mra« Malibran (Semîramide) que la jeunesse, la voix, l’énergie et môme les inspirations du génie ne luttent pas toujours avec avantage contre un style simple, grandiose et vrai. Cette science profonde du récitatif, ce phraser magistral et cette énergique accentuation émerveillèrent le public des Bouffes. Après Arsace, elle chanta le Malcolm de la Donna del lago, que Rossini avait écrite pour elle. Il est impossible de rendre l’émotion qui s’empara do la salle quand elle chanta, avec une voix de poitrine et des sanglots contenus, l’air ; 0 quunte lagrime, dans lequel elle s’élevait jusqu’au sublime. LaSontag, qui remplissait dans cet ouvrage le rôle du soprano, eut bien de la peine à se maintenir à la hauteur de sa partenaire. Après ces deux grandes figures, M™e Pisaroni aborda Vltaliaua inAlgiari ; mais elle était dépaysée dans le répertoire bouffe et ne retrouva sa valeur qu’à l’air : Pensa alla patria, qu’elle dit d’une manière écrasante pour les cantatrices ses rivales. Après cette merveilleuse apparition sur notre scène italienne, M"" Pisaroni passa à Londres ; elle n’y réussit pas. Laide, contractant la bouche, l’admirable cantatrice n’avait aucun de ces avantages extérieurs si fort prisés de MM. les Anglais. En 1830, elle fut engagée à Cadix et, pendant deux ans, elle reçut en cette ville des ovations inouïes. Enfin elle revint en Ita PISO

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lie, chanta quelques mois encore et renonça complètement au théâtre.

Mme Pisaroniavaitdébuté par l’école froide et frivole du sopraniste Marchesi. Elle dit adieu à ces fioritures de clinquant aussitôt qu’elle eut entrevu le génie de Rossini. Douée d’une voix inégale qui parcourait deux octaves et demie, à partir du fa grave au-dessous de la portée, cette artiste compensait les lacunes de sa voix par un style élevé et un fiortamento héroïque qui rappelait lu manière arge de Pacehiarotti et de Guadagni. Forte, belle d’inspiration, pathétique toujours, souvent sublime, elle manquait de souplesse et de variété. Mais elle eut la gloire de découvrir et de populariser le pathétique de Rossini, ce pathétique que le maître voile sous les fleurs du chant, comme ces lames de poignard qui se dérobent dans les fourreaux constellés de pierreries.

Mme Pisaroni est l’une des plus grandioses figures de l’art lyrique contemporain,

P1SARRO (Joachim de Souza Quëvedo), homme d’État portugais, né à Bpheda en 1777, mort en 1838. Il suivit la carrière des armes, devint général, commandant de la 5^ division et reçut, en 1835, le titre d« vicomte de Bobeda. Pisarro fut successivement ministre de la guerre et de la marine en 1831 et 1832, ministre des affaires étrangères par intérim a la même époque, puis une seconde fois ministre de la guerre et de la marine en 1837.

PISATCHA s. m. (pi-za-tcha). Mauvais esprit de la mythologie indienne, être malfaisant, espèce de latin.

PISATELLO, l’ancien Rubicon, rivière du royaume d’Italie, fille prend sa source dans la province de Forli, près de Raversaco, coule à l’E. et se jette dans la Rigosa, à 4 ki-Jom. de son embouchure dans 1 vi.driatique, après un cours de 38 kilom.

PISAURB s. f. (pi-zô-re —du lat. pisum, pois ; aurum, or). Bot. Syn. de lopéz.ik.

P1SAUROM, ville de l’Italie ancienne, dans l’Ombrie, au S.-E. d’Ariminum, h, l’embouchure du Pisaurus. Elle fut détruite par Totila et relevée par Bélisaire. C’est actuellement la ville de Pesaro.

PISAURUS, rivière ■ de l’Italie ancienne. Ella descendait du versant oriental des Apennins et se jetait dans l’Adriatique, à Pisaurum. Elle porte de nos jours le nom de Foglia.

PISAY (Philiberté. de Fleuri, dame de), • femme poète française, qui vivait dans la seconde moitié du xvi<= siècle. Ayant perdu son mari, Jean de La Baulme, Philiberté en ressentit un profond chagrin et, comme Young, diton, la douleur la fit poète. Elle écrivit les Soupirs de la viduité, poemo en cinq cents vers, qui témoigne d’un certain talent poétique et surtout d’une vive sensibilité. Peu à peu cependant, sa douleur s’apaisa ; elle trouva un consolateur dans celui dont elle porte le nom dans l’histoire des lettres et l’épousa. Outre son poëme, Mme de Pisay a publié une réponse au discours de Gerland, intitulée le Purgatoire,

PISCANT1NE s. f, (pi-skan-ti-ne). Econ. rur. Nom donné, dans quelques parties de la France, à la piquette.

P1SCATAQUA, rivière des États-Unis d’Amérique. Elle se forme, au N.-B. de Wnkefleld, de la réunion de plusieurs ruisseau*, forme la limite des États du Maine et du New - Hampshire et se jette dans l’océan Atlantique au-dessous de Porstmouth, après un cours rapide de 48t> kilom.

PISCATOIBE adj. (pi-ska-toi-re — du lat. piscatorius, fait de piscator, pêcheur). Qui appartient k la pêche ou aux pêcheurs. Il On a dit aussi piscatorial, ale,

PISCATOR, théologien protestant. V. Fischer.

PISCATORIAL, ALE adj. (pi-ska-to-ri-al, a-le). V. piscatoire.

PISCATOR1EN, IENNE adj. (pi-ska-to-riain, i-ène — du lat. piscatorius). Aruiq. rom. Se disait de certains jeux qu’on célébrait à Rome, au mois de juin, sur les bords du Tibre.

— Encycl. Les ludi piscalorii étaient la fête des pêcheurs du Tibre. Elle se célébrait chaque année le 7 des ides de juin, sur la rive droite du Tibre, c’est-à-dire dans la région transtibérine, qu’on appelle aujourd’hui Trastévère. Là se trouvaient le Jauicula et les murailles que le roi AncuS lit construire de cette colline jusqu’au fleuve, pour le garantir contre les incursions des pirates. Durant les jeux Piscatoriens, les pêcheurs no s’abstenaient pas de jeter leurs filets ; mais, au lieu de vendre les poissons qu’ils prenaient, ils allaient en faire offrande dans le temple de Vulcain. La fête était présidée par le préteur urbain, qui était le lieutenant des consuls et qui les remplaçait au besoin.

P1SCATORY (Théobald-Emile-Areambal), homme politique et diplomate, né à Parts en 1799, mort en 1870. Il était fils d’un ancien caissier du Trésor, mort en 1851. Sous la Restauration, M. Piscatory se rendit en Grèce, où il coinbutlit dans les rangs des défenseurs de l’indépendance nationale. Nommé, en 1832, député de l’arrondissement de Chioon (Indre : et-Loire), il alla siéger sur les bancs de la,