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tonkourou

Cette faute, après tout, serait bien la première,
Ajouta-t-il ensuite en levant sa lumière.

Léon tâchait de fuir l’implacable reflet.
Il aurait aimé mieux recevoir un soufflet
Que d’entendre ces mots tout pleins d’impertinences.
Il évoquait alors de douces souvenances
Pour ne pas s’irriter. Il partit sur le champ.



Jusqu’aux genoux parfois dans la neige marchant,
Ruzard et Tonkourou se rendirent à l’orme.
Et Tonkourou disait :
— Ce n’est pas œuvre énorme
Que réduire, la nuit, une grange en charbon.

Et Ruzard, souriant :
— Oh ! notre plan est bon.
Le soupçon tombera sur ce gueux, ce corsaire…

— Taisons-nous, la prudence est toujours nécessaire.