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iv

LA TACHE DE SANG

Le matin s’éveillait, l’orient était rose ;
Une tiède buée inondait toute chose,
Et les cloches sonnaient pour Dieu dans les clochers.
Le fleuve en murmurant caressait les rochers.
On entendait la voix des jeunes ménagères
Qui s’en allaient, chantant, traire dans les fougères,
La génisse féconde. À son premier réveil,
D’un sourire Léon salua le soleil.



Le huron éprouvait un sentiment étrange.
Il en était surpris. C’était comme un mélange