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xii

LA COURTISANE

Léon ne souffre plus. De nombreux coups d’épée
Racontent sa valeur comme un chant d’épopée.
Il veut partir. Le prêtre essaie à le garder,
Mais tout est inutile, il ne veut pas tarder.

— Non, laissez-moi m’enfuir. Je suis l’enfant prodigue :
Au flot qui doit couler ne mettez pas de digue ;
N’enchaînez pas l’oiseau né pour la liberté,
Réplique-t-il.
Et c’est au réveil de l’été.
Depuis longtemps déjà le jour brûlant décline,
Et dans l’ombre du ciel se plonge la colline.
Il reprit la parole après un court moment :