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CHAPITRE II

LIMITES DE VARIABILITÉ DU CARACTERE DES RACES

La variabilité du caractère des races, et non sa fixité, constitue la règle apparente. -Raisons de cette apparence. –Invariabilité des caractères fondamentaux et variabilité des caractères secondaires. -Assimilation des caractères psychologiques aux caractères irréductibles et aux caractères modifiables des espèces animales. -Le milieu, les circonstances, l’éducation agissent seulement sur les caractères psychologiques accessoires. -Les possibilités de caractère. -Exemples fournis par diverses époques. -Les hommes de la Terreur. Ce qu’ils fussent devenus à d’autres époques. -Comment, malgré les révolutions, persistent les caractères nationaux. -Exemple divers. -Conclusion.

C’est seulement en étudiant avec soin l’évolution des civilisations que l’on constate la fixité de la constitution mentale des races. Au premier abord, c’est la variabilité et non la fixité qui parait la règle générale. L’histoire des peuples pourrait faire supposer en effet que leur âme subit parfois des transformations très rapides et très profondes. Ne semble-t-il pas y avoir, par exemple, une différence considérable entre le caractère d’un Anglais du temps de Cromwell et celui d’un Anglais moderne ? L’Italien actuel, circonspect et subtil, ne parait-il pas fort différent de l’Italien impulsif et féroce que nous montre dans ses Mémoires Benvenuto Cellini ? Sans aller si loin, et en nous bornant à la France,