sur mes genoux et glisser mes doigts dans la partie
vermeille qui avait été de tout temps l’objet de
mes désirs ; telles étaient les occupations de mes
moments les plus précieux ; mais le dirai-je, à la
honte de mon sexe et ce qui lui paraîtra sans
doute une vérité bien affligeante, c’est qu’il arrivait
que souvent, malgré les caresses brûlantes et
lascives de Gabrielle, malgré la question ordinaire
et extraordinaire qu’elle donnait à mon pauvre
membre, malgré la vue délicieuse de ses appas,
malgré que je touchasse avec ivresse ses tetons,
ses cuisses, ses fesses, son ventre, sa motte, et que
je fourrasse mon index dans sa clavicule, je ne
bandais qu’en homme énervé ; mon membre érecteur
ployait sous ses doigts délicats, sa tête humectée
pleurait sans doute de regret de n’être pas
plus utile à l’accomplissement de mes désirs ; en
un mot, j’étais, hélas ! comme un homme qui ne
l’est plus, ou qui va cesser de l’être, triste situation
sans doute pour une jeune femme embrasée
des feux de la jouissance ; tout autre en eût été
rebutée ; mais féconde en moyens, elle ne se lassait
jamais de les employer, et ingénieuse sur la
manière de manier et remanier ce faible outil,
elle terminait toujours par en tirer raison.
Page:Le Degré des âges du plaisir, suivi de L’École des filles, 1863, T1.djvu/98
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