Page:Le Fèvre-Deumier - Œuvres d'un désœuvré, tome 2, Les vespres de l’abbaye Du Val, 1842.djvu/475

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Et ce Numa, qui marche à la tête des rois,
S’absentait des Romains, pour leur donner des lois.
Ainsi pensait jadis, loin du bruit retirée,
D’un Lycurgue inconnu la sagesse ignorée.
Proscrit par les humains, quand il veillait pour eux,
Il voulait se venger, en-les rendant heureux.
Maintenant qu’il est mort, parlons de ses ouvrages !
Pour étudier l’homme exhumant tous les âges,
Coutume par coutume il en suivait le cours.
Frappé du désaccord ,qu’il remarquait toujours,
Entre un mal à guérir et son remède même,
L’univers social lui parut un problème,
Qu’on avait cru résoudre, en s’en débarrassant,
Et que l’on n’expliquait encor qu’avec du sang.
Las bientôt d’explorer, conduit par sa mémoire,
Le dédale uniforme, ou circule l’histoire,
Son œil mâle et perçant cessa d’y voyager :
Et l’interrogateur s’arrêta pour juger.

I

A quoi bon, disait-il, tourner vingt fois la page ?
Qu’’y voir ? la liberté, grosse de l’esclavage,
Accoucher de la guerre au profit des tyrans :
Mille forfaits pareils sous des noms différents !
La royauté du meurtre environne le globe :