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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

On connaît la suite…

Mais convenait-il que le jeune homme mît Fridette exactement au courant du drame dont il avait été victime !…

En lui disant la vérité, n’irait-il pas contre la volonté du vieux François Merlier qui jamais n’avait voulu que sa fille fût initiée à la mission qu’il avait assumée ?…

Le vieux patriote estimait, en effet, qu’un secret n’est jamais mieux gardé que par soi-même, surtout lorsqu’il a trait à la Patrie…

En conséquence, André avait arrangé par avance une fable qui pût, dans une certaine mesure, donner satisfaction à la curiosité bien naturelle de Fridette…

Donc, à la question qu’il pressentait, il répondit :

— Vous doutiez-vous que M. Heldrick était venu ici parce qu’il vous aimait ?…

— Moi ! s’écria la jeune fille, les joues subitement empourprées.

— Ne vous en étiez-vous donc pas aperçue à bord de l’Auvergne ? interrogea André.

— Oh ! bien sûr, expliqua-t-elle, assez embarrassée, j’avais remarqué qu’il était très occupé de moi et qu’il cherchait toutes les occasions susceptibles de nous réunir… Seulement, je m’étais imaginée que ce n’était là qu’un moyen de rendre plus intimes ses rapports avec mon pauvre papa…

— Dans quel but, je vous le demande un peu, ce rapprochement ?… et puis, votre père une fois dis-