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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

Elle, comme hypnotisée, attendait…

Cependant, du dehors monta ce bruit qui, tout d’abord, avait attiré son attention et celle, en même temps, de M. Heldrick… Alors, incapable de dominer plus longtemps son angoisse, elle gagna la fenêtre…

Effectivement, il y avait là, dans l’ombre, contre la porte du chalet, quelqu’un dont il était impossible même de distinguer la silhouette, mais qu’elle entendait parfaitement bien.

Tout bas, par crainte d’exciter la colère du fou :

— Monsieur André, appela-t-elle… Est-ce vous ?…

Le bruit cessa, et un gémissement s’éleva que, tout de suite, elle reconnut.

— Fellow !… murmura-t-elle.

Cette fois, un aboi joyeux lui répondit, et elle se sentit la poitrine comme soulagée d’un poids énorme…

— Fellow ! recommença-t-elle toute joyeuse, mon vieux Fellow !…

L’animal se mit à gratter de nouveau avec acharnement, et aussitôt une crainte la prit que le fou ne lui tirât dessus…

Elle courut jusqu’à la meurtrière pratiquée dans le plancher et regarda : M. Heldrick avait réussi à se dresser ; il tenait son arme à la main, mais il ne pouvait quitter le fauteuil auquel il se cramponnait ; son instinct l’avertissait qu’il s’écroulerait au premier pas qu’il ferait en avant.

De ce côté-là, donc, Fridette était tranquille ; tant