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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/130

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124 1E SVI.PHE AU PAYS BLEU A M. et M",c Joseph Anglade. Emporte donc, amie, en ton cœur si limpide Que tout rayon du ciel s'y rcpèto aussi pur, Un éternel reflet de cette heure splendide Oïi J)ieu nous prodigua ses fleurs et son azur! F.-E. Adam. Comme le ciel est bleu! Comme le soleil sème ' Ses chauds rayons dorés qui s'en vont diaprer Les grands eucalyptus et le frais diadème D'orangers, de palmiers que le vent fait fleurer ! Comme la mer est bleue! Et comme son poème Entre les ajoncs d'or, moelleux, vient soupirer! — C'est beau, quand on est seuls et que tous deux on s'aime, De voir le soleil rire et la vague pleurer. . . — Et le pécheur, qui court sur la mer embrumée, Regarde, indifférent, notre couple béni Dont les cœurs sont noyés dans un rêve infini Qui fuit vers l'avenir — route d'écueils semée, Comme celle où l'on voit les voiliers emportés Sous le ciel et sur l'eau, ces deux immensités! Hyères-les-Palmiers, 25 mars 1881. Jehan ÉCREVISSE.