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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/145

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POÉSIES DES POÈTES DU DAUPHINÉ LES ÉGLANTINES —K§* Vous voici, pâles églantines, Vous l'ornement des églantiers, Vous qui venez dans les ravines Pour embaumer l'air des collines Et celui des étroits sentiers. Oui, vous voici sans que personne Ne daigne vous donner ses soins; Au hasard on vous abandonne ; Vous croissez comme Dieu l'ordonne, Mais vous ne me plaisez pas moins. Près de vous l'épine farouche Veille pour votre sûreté : Elle blesse lorsqu'on vous touche; A peine offrez-vous votre bouche Au papillon d'or velouté. Tendres églantines, mes roses, Quand je vais, marchant au hasard, Rêvant, pensant à bien des choses, Etalez-vous, fraîches écloses, Pour émerveiller mon regard ! Adrien GILLOUIN.