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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/146

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140 LE SYLPHE LE PETIT TESTAMENT d'Hector L'Estraz Escholier de Paris Puisqu'ici-bas tout n'est qu'un leurre, Puisque le spleen et la rancœur Ont envahi mon pauvre cœur Et s'y sont logés à demeure ; Puisque chaque jour et chaque heure Dont j'attends quelque allégement Ne m'apporte que le tourment, Il vaut mieux cent fois que je meure. Las! voyez-vous, j'étais entré Plein d'illusions dans la vie! Je n'avais qu'une seule envie : Monter vers l'idéal sacré ; Te saisir dans le ciel pourpré, Belle chimère poursuivie. . . Mais tu me fuis et tu m'es ravie ! Je tombe vaincu sur le pré. A mon aurore enchanteresse, J'avais l'âme et j'avais la foi. J'étais plus superbe qu'un roi, L'espoir chantait dans ma jeunesse.