Aller au contenu

Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/167

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

POÉSIES DES POÈTES DU DAUPHINÉ j6l SOUS LES PLATANES (souvenir de s'-laurent-de-.mure) A Flavicometta- L'homme Ne s'est pas souvenu que la nature est pleine De soupirs, de sanglots, de notes, de frissons, Et que toute la terre est un nid de chansons. Jean Richepin. « Les Caresses ». Quand vous passez, le soir, sous les platanes sombres, Entendez-vous le chant monotone et berceur Qui vient discrètement voilé, comme un chœur d'ombres, Vous envahir d'un calme lent, plein de douceur? Entendez-vous ce long sussurement des branches, Qui court comme une haleine invisible, la nuit ? Frissons troublés d'amour, effleurant vos mains blanches Et caressants, ainsi que des baisers sans bruit. Les feuilles ont aussi des lèvres inécloses Qui soupirent avec le poète et l'amant, Mêlant leurs faibles voix au grand concert des choses. — Idéal trop rêvé qu'on perd au firmament ! — Vous avez entendu cette chanson dolente... Et votre cœur d'enfant est resté tout ému, 1er Volume. — 11* Livr.