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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/184

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LE SYLPHE RONDEAU Celle que je voudrais avoir pour amoureuse, C'est une blonde enfant et divine et rêveuse, Dont l'œil d'azur toujours fût limpide et clément, Et qui, sans nul regret, caprice ni tourment, Se donnât tout entière, étonnée et peureuse! — Elle rayonnerait céleste et lumineuse, Comme une étoile d'or dans la nuit vaporeuse, Ou comme le soleil qui plane au firmament, Celle que je voudrais. Elle aurait un grand cœur et serait généreuse, Et j'entendrais, ému, sa voix harmonieuse Me consoler, me plaindre et chanter doucement, Et je l'adorerais sans fin, éperdument, Celle que je voudrais. H. GAETAN.