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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/107

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les aventures de hassân al-bassri
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bliée. Justement je voulais venir te voir demain ! Mais ne me cache rien, car tu dois certainement avoir quelque chose à me demander ! » Elle répondit : « Qu’Allah te garde et prolonge tes jours, ô mon oncle ! Du moment que tu me le permets, je voudrais, en effet, te demander quelque chose ! » Il dit : « Parle ! Je te l’accorde d’avance ! » Alors l’adolescente lui raconta toute l’histoire de Hassân, et ajouta : « Et maintenant je te demande, pour toute faveur, de dire à notre frère Hassân comment il faut qu’il fasse pour arriver à ces îles Wak-Wak ! »

À ces paroles, le cheikh Abd Al-Kaddous baissa la tête, et mit un doigt dans sa bouche en réfléchissant profondément pendant une heure de temps. Puis il tira son doigt de sa bouche, releva la tête et, sans dire un mot, se mit à tracer plusieurs figures sur le sable. Enfin il rompit le silence et dit aux princesses, en hochant la tête : « Mes filles, dites à votre frère qu’il se tourmente inutilement ! Il est impossible qu’il puisse aller aux îles Wak-Wak ! » Alors les jeunes filles, avec des larmes dans les yeux, se tournèrent vers Hassân, et dirent : « Hélas ! ô notre frère ! » Mais Bouton-de-Rose le prit par la main, le fit approcher, et dit au cheikh Abd Al-Kaddous : « Mon bon oncle, fais-lui la preuve de ce que tu viens de nous dire, et donne-lui de sages conseils qu’il écoutera d’un cœur soumis ! » Et le vieillard donna sa main à baiser à Hassân et lui dit : « Sache, mon fils, que tu te tourmentes inutilement ! Il est impossible que tu puisses aller aux îles Wak-Wak, quand même toute la cavalerie volante des genn, les comètes vagabondes et les planètes