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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/116

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les mille nuits et une nuit


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT TROISIÈME NUIT

Elle dit :

… Et il s’arracha de la barbe une touffe de poils, à l’endroit où ils étaient le plus longs, et les remit à Hassân en lui disant : « Voilà ce que je fais pour toi ! Si tu te trouves jamais au milieu d’un grand danger, tu n’as qu’à brûler un des poils de cette touffe, et je viendrai à l’instant à ton secours ! » Puis il leva la tête vers la voûte de la salle, et frappa ses mains l’une contre l’autre, comme pour appeler quelqu’un. Et aussitôt se présenta entre ses mains, descendu de la voûte, un éfrit d’entre les éfrits ailés. Et le cheikh lui demanda : « Comment t’appelles-tu, ô éfrit ? » Il dit : « Ton esclave Dahnasch ben-Forktasch, ô cheikh Ali Père-des-Plumes ! » Et le cheikh lui dit : « Approche-toi ! » Et l’éfrit Dahnasch s’approcha du cheikh Ali qui appliqua sa bouche contre son oreille et lui dit quelque chose à voix basse. Et l’éfrit répondit par un signe de tête, qui signifiait : « Oui ! » Et le cheikh se tourna vers Hassân et lui dit : « Monte, mon fils, monte sur le dos de cet éfrit. Il te transportera dans la région des nuages, et de là te descendra sur une terre qui est de camphre blanc. Et c’est là, ô Hassân, que l’éfrit te laissera, car il ne peut aller