Aller au contenu

Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
les aventures de hassân al-bassri
119


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

… Et Hassân se précipita aussitôt vers le coffre où se trouvaient ses vieux effets, et il prit la touffe de barbe dont il brûla un des poils, en appelant dans sa pensée, le cheikh Ali Père-des-Plumes. Et voici que le palais trembla, et le cheikh vêtu de noir sortit de terre devant Hassân, qui se jeta à ses genoux. Et le cheikh lui demanda : « Que veux-tu, Hassân ? » Et le jeune homme lui dit : « De grâce ! ne fais pas de bruit, ou celle-ci va se réveiller ! Et alors je serai sans recours entre ses mains pour faire l’oiseau ! » Et il lui montra du doigt la géante endormie. Alors le cheikh le prit par la main et, par la vertu de sa puissance cachée, le conduisit hors du palais. Puis il lui dit : « Raconte-moi ce qui t’est arrivé. » Et Hassân lui raconta tout ce qu’il avait fait depuis son arrivée dans la terre de camphre blanc, et il ajouta : « Et maintenant, par Allah ! si j’étais resté un jour de plus auprès de cette géante, mon âme serait sortie de mon nez ! » Et le cheikh dit : « Je t’avais pourtant prévenu de ce que tu allais éprouver ! Mais tout cela n’est que le commencement ! Et, de plus, je dois te dire, ô mon enfant, pour te décider une dernière fois à revenir sur tes pas, que