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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/137

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les aventures de hassân al-bassri
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rendre ton épouse ! » Puis elle ajouta : « Je vais à l’instant commencer à m’occuper avec mon âme de ton affaire, ô pauvre ! Car je vois bien que l’amoureux n’a ni ouïe ni entendement ! Je te quitte donc pour aller au palais de la reine de cette île où nous sommes, qui est l’une des sept îles Wak-Wak. Car il faut que tu saches que chacune de ces sept îles est habitée et gouvernée par l’une des sept filles de notre roi, qui sont des sœurs du même père et non de la même mère. Et celle qui nous gouverne ici est l’aînée des sœurs, et s’appelle la princesse Nour Al-Houda. Et moi je vais aller la trouver pour lui parler en ta faveur. Calme donc ton âme, rafraîchis tes yeux, et attends mon retour d’un cœur tranquille ! » Et elle prit congé de lui et se dirigea vers le palais de la princesse Nour Al-Houda.

Une fois arrivée en présence de la princesse, la vieille amazone, qui était respectée et aimée par les filles du roi et par le roi lui-même, à cause de sa sagesse et de l’éducation et des soins qu’elle avait donnés aux jeunes princesses, s’inclina et embrassa la terre entre les mains de Nour Al-Houda. Et la princesse se leva aussitôt en son honneur, et l’embrassa et la fit asseoir à côté d’elle, et lui dit : « Inschallah ! Puissent les nouvelles, que tu m’apportes être de bon présage ! Et si tu as une demande à me faire, ou une faveur à me réclamer, parle ! Me voici attentive à t’écouter…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.